Читать книгу Globalización y digitalización del mercado de trabajo: propuestas para un empleo sostenible y decente - Lourdes Mella Méndez - Страница 49

18. Les ressources des réseaux sociaux pour développer la solidarité sociale à l’échelle mondiale – L’effet de réseau77 induit par les entreprises technologiques et leur niveau élevé de concentration doivent permettre de concrétiser la protection sociale du travailleur mondialisé. Pour ce faire, les technologies numériques utilisées pour les services marchands des entreprises mondiales doivent pouvoir servir de canal parallèle de redistribution de droits sociaux. Un niveau de protection décent78 du travailleur mondialisé émergerait alors. En particulier, la blockchain79 pourrait répondre à ce besoin de solidarité sociale mondialisée. En effet, par la mise en circulation des données et des droits afférents aux travailleurs mondialisés des entreprises numériques, il leur est possible d’affecter une protection sociale minimale à chaque agent de manière sécurisée. Dans cette perspective, la blockchain présente la caractéristique intrinsèque de système décentralisé80, sécurisé et mondialisé. Cette technologie pourrait ainsi constituer le point d’entrée de nouveaux droits sociaux pour ces travailleurs si les entreprises technologiques devaient développer les instruments idoines. Dans cette hypothèse, pour l’instant théorique –étant toutefois précisé que nombre de dirigeants des entreprises technologiques sont favorables au revenu de base universel81– cette solidarité sociale à l’égard du travailleur mondialisé pourrait prendre la forme d’une sécurité sociale basée sur le temps de travail réalisé plutôt que sur le montant de la prestation servie afin de donner un peu de stabilité au travailleur mondialisé. Les fonds ainsi collectés pourraient être déposés et redistribués au travers d’une institution ad hoc, à la manière des URSSAF82 en France par exemple. De la sorte, le rééquilibrage des termes de l’échange entre travailleur mondialisé et entreprise mondiale satisferait l’impératif de protection du travailleur mondialisé.