Читать книгу La Science de la Foi - Antonin Rondelet - Страница 21
VI
ОглавлениеLe travail de M. de Margerie n’est plus, grâce à Dieu, cette éternelle histoire de la philosophie depuis Thalès jusqu’à Kant et à Hégel que tout candidat aux palmes académiques se croit, je ne sais pourquoi, le chimérique devoir de recommencer: tâche facile après tout, si l’on veut bien considérer jusqu’à quel point l’historien est porté et soutenu par les idées de tant d’hommes de génie. Il a tant de choses à exposer que, le plus souvent, il lui reste à peine le temps de réfléchir, et le lecteur qui s’intéresse avant tout à ce qu’on lui répète, finit par s’apercevoir que l’auteur lui-même est absent.
Ces deux volumes de Théodicée ont un autre aspect et une autre portée.
L’histoire y passe du premier au second, et peut-être au troisième rang; elle n’y figure qu’à titre d’exemple, et seulement pour rappeler quelles doctrines ont soulevé les objections ou à quels systèmes s’appliquent les réponses.
Le résultat essentiel de l’ouvrage est une série de propositions dogmatiques, où ne figure aucun souvenir d’érudition, aucune conclusion empruntée à l’histoire.
Ces propositions, si je m’en rapporte à l’auteur lui-même qui a pris la peine de les résumer et les numéroter au XIVe chapitre de la seconde partie, sont au nombre de vingt-quatre .
Je les reproduirai, non pas dans leurs termes mêmes, mais en abrégeant les expressions de l’auteur. Qu’il me pardonne de le rendre ainsi, non pas plus correct, mais plus obscur. J’avais à choisir entre le silence et cette reproduction infidèle, je me suis décidé d’après l’intérêt du lecteur.