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VII
ОглавлениеVoici ces vingt-quatre propositions:
I
La raison humaine est capable de connaître la vérité objective, à la fois dans l’ordre du relatif et dans l’ordre de l’absolu.
II
La raison s’assure du fini par l’expérience, et le dépasse par la dialectique jusqu’à s’emparer de l’absolu.
III
La raison du philosophe et le sens commun de l’humanité s’accordent pour affirmer Dieu, à l’encontre de l’athéisme.
IV
L’affirmation de l’existence de Dieu nous est tout à la fois inspirée par un mouvement spontané et donnée par un travail réfléchi de la raison.
V
Le monde visible, avec l’ordre qui y règne et les intentions qui y éclatent, est le premier point de départ de la raison pour s’élever à Dieu.
VI
Les vérités éternelles qui apparaissent en nous, sont les effets et les témoins d’une raison divine, absolue et parfaite.
VII
L’idée de l’infini et du parfait a sa raison dans l’être parfait et infini de Dieu.
VIII
Il en est de même d’une loi obligatoire, révélée par la conscience morale.
IX
L’unité divine comporte la diversité de l’application de la pensée humaine; nous appelons attributs ces aspects multiples.
x
Etudier les attributs de Dieu, c’est en analyser l’idée rationnelle, mais non point en pénétrer l’essence.
XI
La science humaine de Dieu procède, ou par la méthode d’élimination, ou par la méthode d’attribution.
XII
La méthode d’élimination sépare Dieu de ce qui n’est pas lui, et lui attribue la simplicité, l’immutabilité, l’éternité, l’immensité.
XIII
La méthode d’attribution lui reconnaît la science, l’amour, la liberté, la béatitude, la puissance, la sagesse, la justice et la bonté.
XIV
Le monde est contingent: il a commencé par la création et il est continué par la Providence.
XV
La négation de la création rejette la raison dans l’alternative du dualisme ou du panthéisme.
XVI
Le panthéisme est contradictoire dans ses principes et immoral dans ses conséquences.
XVII
La raison établit, sans pouvoir dépasser d’elle-même ces limites, que le monde n’est, ni infini dans l’espace, ni éternel dans le temps.
XVIII
La création est un acte qui réalise la puissance de Dieu, en même temps que son intelligence éclaire et que sa bonté provoque cet acte.
XIX
Le monde a donc été fait suivant un plan et pour une fin dignes de la perfection divine.
XX
Les êtres intelligents et libres sont la cause finale de l’univers physique, et Dieu la cause finale des êtres intelligents et libres.
XXI
La Providence de Dieu est à la fois générale et particulière.
XXII
Les lois par lesquelles Dieu gouverne le monde sont constantes sans être immuables: leur contingence permet les miracles au point de vue métaphysique, comme la subordination de l’univers à l’homme les explique au point de vue moral.
XXIII
Réfutation des objections élevées contre la Providence divine.
XXIV
Obligation — explication — efficacité de la prière.