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En présence d’une pareille situation si tristement renouvelée des Grecs, le R. P. Gratry avait deux choses à faire, et il s’en est acquitté avec un égal bonheur.

1° Signaler le mal.

C’est à quoi il avait songé bien avant les autres, à une époque où de telles doctrines étaient encore renfermées dans des originaux peu accessibles ou traduites dans des ouvrages peu répandus. L’Essai sur la sophistique contemporaine avait été le premier cri d’alarme, et comme un avertissement donné à la génération contemporaine par une sentinelle vigilante qui voyait en effet de plus loin parce qu’elle regardait de plus haut.

2° Porter remède au mal.

C’est à quoi le P. Gratry a pourvu par l’ample et majestueuse exposition d’une doctrine complète. En particulier, il a montré parfaitement, dans sa Logique, tout ce que le procédé hégélien avait d’arbitraire dans sa méthode et d’incomplet dans ses résultats, d’exorbitant dans ses affirmations et de monstrueux dans ses conséquences.

De quel droit, en effet, réduire nos facultés intellectuelles à cette généralisation empirique qui va, par un procédé arbitraire, du concret, de l’individuel, de l’expérimental, à l’abstrait, au vide, au néant? Ce travail de l’esprit sur ses propres idées peut être commode pour établir une classification scientifique qui permettra de coordonner les êtres et de les retrouver plus aisément, mais elle ne saurait ôter à l’esprit humain le droit métaphysique de procéder par l’induction à priori laquelle n’a rien à démêler avec la généralisation empirique.

La Science de la Foi

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