Читать книгу Toutes les Oeuvres Majeures d'Aristote - Aristote - Страница 73
CHAPITRE III
ОглавлениеTout ce qui change est divisible, puisque tout changement suppose nécessairement au moins deux états : l’un d’où part le corps. et l’autre où il arrive.
Tout ce qui change est nécessairement divisible, puisque tout changement part de tel état pour arriver à tel autre. Or, quand la chose est dans l’état vers lequel elle a tendu en changeant, elle ne change plus ; et quand elle est encore dans l’état qu’elle doit changer, ni elle ni aucune de ses parties ne changent encore, puisque ce qui reste au même état ne change pas, ni lui ni ses parties. Il faut donc nécessairement que, quand la chose change, une de ses parties soit en tel état, et l’autre partie dans l’autre état ; car il n’est pas plus possible ni qu’elle soit dans les deux tout entière, ni qu’elle ne soit dans aucun. J’entends par là ce en quoi elle change et qui apparaît d’abord dans le changement. Ainsi, le corps passe du blanc au gris d’abord, et non point au noir ; car il ne faut pas de toute nécessité que ce qui change soit dans l’un quelconque des cieux extrêmes. Donc, il est évident que tout ce qui change est divisible.