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§ II. — ATTRIBUTIONS FAITES AUX TROIS PERSONNES DE LA SAINTE TRINITÉ.

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Quoique les œuvres ad extra soient le produit d’une même intelligence, d’une même volonté, d’une même puissance, les saintes Écritures, le Symbole, le langage des saints docteurs, nous autorisent à les attribuer, les unes au Père, les autres au Fils ou au Saint-Esprit, selon les rapports ou analogies qu’elles ont avec les processions divines. On attribue au Père, principe premier, les œuvres de puissance; au Fils, celles où reluit davantage la sagesse divine; et au Saint-Esprit, celles où se manifeste l’amour de Dieu.

M. Olier nous expose ces attributions d’une manière très remarquable dans la prière du matin que nous avons citée; et il nous apprend, en même temps, à rendre nos devoirs de religion aux trois personnes divines.

Nous disons à Dieu le Père: «Je vous adore comme mon créateur; je révère l’amour et la bonté immense qui ont porté votre Majesté à regarder ce pauvre néant et à vous y appliquer pour former mon être. — Je vous remercie de m’avoir conservé avec tant de patience, au milieu de mes crimes, et en particulier de m’avoir conservé cette nuit et donné ce jour pour vous servir et pour vous honorer. — Je vous conjure de me pardonner le mauvais usage que j’ai fait du corps et de l’esprit que vous m’avez donnés avec tant de bonté et conservés avec tant de miséricorde. — Je vous offre toutes les œuvres de la journée et je renonce à toute la complaisance que je pourrais y prendre. — Je renonce à toute la confiance que j’ai en ma vertu et je m’abandonne à vous, pour m’établir dans la vôtre.»

Nous rendons des devoirs analogues à la seconde personne, le Verbe éternel, le considérant comme notre rédempteur, et comme la sagesse divine, la lumière de notre intelligence. Nous l’adorons, Lui, égal à son Père, se faisant homme, semblable à nous dans le mystère de l’Incarnation, prenant la forme de serviteur, pour vivre pauvrement, mourir ignominieusement, mais pour ressusciter en la gloire, afin de nous apprendre à vivre en pénitents, à mourir en criminels, pleinement soumis à leur arrêt de mort, pour passer ensuite par la résurrection dans la gloire des enfants de Dieu. — Nous le remercions des grâces qu’il nous a acquises par les travaux de sa vie, par ses souffrances et par sa mort. — Nous lui demandons pardon du peu de fruit que nous avons retiré des saints exemples de sa vie, des conseils de son Évangile, et des grâces de ses sacrements. — Nous lui offrons nos pensées et nos paroles, pour qu’elles soient conformes aux siennes. — Nous condamnons la présomption de notre esprit, et nous désirons nous laisser conduire par ce divin Maître, pour entrer en sa seule sagesse.

Nous nous excitons aux mêmes sentiments envers le Saint-Esprit. Nous le considérons comme notre sanctificateur qui a détruit le péché en nous par le feu de son saint amour; et qui communique à notre âme la vie qu’il puise dans le sein du Père et du Fils, pour nous élever à la société de leur gloire. — Nous lui témoignons un sincère regret du peu de fruit que nous avons retiré de ses inspirations, de ses lumières. — Nous lui consacrons nos affections, désireux de renoncer aux inclinations de la nature pour suivre les désirs surnaturels qu’il donne aux saintes âmes.

Il serait difficile d’exprimer avec plus de netteté les opérations de Dieu en nous et nos devoirs envers les trois divines personnes.

Cette prière nous a été laissée par nos pères, et nous la conservons, comme une tradition de famille, pour nous renouveler chaque jour dans le culte de la très sainte et très auguste Trinité. C’est bien sous l’inspiration de cette pensée que M. Olier, quand il jeta les fondements de sa petite société, voulut que les trois premiers membres de la compagnie, lui et deux de ses confrères, allassent à l’église de Montmartre, pour se consacrer à Dieu, en présence des trois martyrs, saint Denys, saint Rustique et saint Éleuthère et se vouer, à leur imitation, «comme des hosties

«vivantes, à l’honneur de la très sainte Trinité, à

«la gloire de Jésus-Christ et au service de son

«Église ».

Doctrine de M. Olier

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