Читать книгу L'Anjou, ses vignes et ses vins - Paul Maisonneuve - Страница 36
II. — ARRONDISSEMENT DE SAUMUR
ОглавлениеIXe siècle. — Guy de Fougereuse fonde un couvent de moniales à la Fougereuse, qui dépendait de la sénéchaussée de Saumur, et lui accorde le droit de mesure des blés, de vigne, etc.
En 845, Charles le Chauve donne à l’Abbaye de Saint-Maur de Glanfeuil, des vignes situées à Bessé.
En 850, il fait don à la même Abbaye d’une vigne située à Soulanger. Le 4 juillet 895, le roi Eudes donne à l’Evêché et au Chapitre d’Angers la villa d’Epinats, sise à Montfort, dans laquelle se trouvaient des vignes.
Xe siècle. — Au mois de novembre 979, l’abbé de Saint-Florent-lès-Saumur, donne à l’Abbaye de Saint-Aubin d’Angers une vigne sise sur le bord du Thouet.
Parmi les nombreuses propriétés de l’Abbaye de Fontevrault, écrit Yves Bernard, on distinguait des vignobles dans les coteaux de Saumur, dont le produit moyen dépassait 800 pièces. On vendait quelquefois une partie de la récolte et on n’en achetait jamais.
XIe siècle. — Vers 1040, le comte d’Anjou fait don à l’Abbaye de Saint-Maur de quatre arpents de vigne, à Concourson.
Vers le même temps, le sieur Boureau cède à l’Abbaye de Saint-Florent des vignes sises au Pont-Fouchard, que Geoffroy Martel lui avait inféodées après en avoir dépouillé les moines.
Vers 1100, Bellay, seigneur de Montreuil, émet la prétention de percevoir des moines du prieuré de Méron un vinage sur un terrain jadis planté en vignes.
XIIe siècle. — En 1138, Geoffroy-le-Bel, comte d’Anjou, abandonne aux habitants de Saumur le droit qu’il avait sur toutes les vignes des environs de la ville: «J’accorde aux Saumurois l’exemption des devoirs qui me sont dus sur toutes les vignes du territoire de Saumur, en quelque lieu qu’elles soient plantées, soit en deçà de la Loire, soit au-delà de la Loire, soit en deçà ou au delà du Thouet. Je renonce aussi au ban de la vente du vin, dont j’avais moi et mes prédécesseurs coutume de jouir.»
Voilà, n’est-il pas vrai, un seigneur d’esprit bien libéral et qui faisait spontanément abandon de ses privilèges quelques siècles avant la fameuse nuit du 4 août 1789.