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CHAPITRE XII

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Suite et fin : réfutation des arguments qui représentent l’infini comme déterminé ; se défier des arguments purement logiques ; regarder surtout aux réalités. - Résumé de la théorie de l’infini.

Il nous reste à examiner les arguments qui font paraître l’infini, non pas comme étant simplement eu puissance, mais comme étant aussi quelque chose de déterminé. De ces arguments, les uns n’arrivent pas à des conclusions nécessaires ; les autres peuvent être réfutés par des raisons décisives

Ainsi, il n’est pas besoin que l’infini soit en acte un corps sensible pour que la génération des êtres puisse ne jamais défaillir ; car il se peut fort bien que, même le tout étant limité et fini, la destruction d’une chose soit réciproquement la génération d’une autre.

De plus, ce sont deux choses très différentes que le contact et la limitation. L’une est relative et dépendante ; car tout ce qui touche quelque chose, et toucher est l’attribut d’une chose finie et limitée, tandis que l’autre, le limité, le fini, n’est pas relatif ; et une chose quelconque ne peut pas, au hasard, toucher la première chose venue.

L’argument tiré de la pensée est insoutenable ; l’accroissement excessif et l’excessive réduction ne sont pas dans l’objet ; ils ne sont que dans la pensée qui les suppose ; car il est loisible à quelqu’un d’imaginer l’un de nous mille fois plus grand qu’il n’est, en l’accroissant à l’infini ; et il ne suffit pas, pour qu’une personne soit hors de la ville ou qu’elle ait une taille égale à la nôtre, que quelqu’un le suppose ; mais il faut que cela soit, et la conjecture de ce quelqu’un n’est qu’un pur accident sans réalité.

Quant au temps et au mouvement, ils ne sont infinis aussi bien que la pensée qu’en ce sens que rien de ce qu’on en considère ne subsiste ni ne demeure.

Enfin, il n’y a pas de grandeur qui soit infinie par le retranchement, ni par l’addition que la pensée peut toujours faire.

Mais arrêtons-nous ; car nous avons dit de l’infini comment il est et n’est pas, et ce qu’il est.


FIN DU LIVRE III

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