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LA CHANSON DU MATIN.

Table des matières

IMITATION DE GESSNER.

JE te salue, ô diligente aurore!

Je te salue, ô jour naissant!

Oh! comme par degrés ta lumière colore

La cime des forêts d’un éclat ravissant.

Déjà ton reflet se varie

Dans le cristal de ces limpides eaux,

Et sur l’émail de la verte prairie,

Et sous l’ombrage frais de ces rians berceaux.

Déjà sur l’aile des mensonges,

Mère des faux plaisirs et des malheurs réels,

La troupe brillante des songes

Quitte le séjour des mortels.

Couché sur des feuilles de rose

Zéphire sommeillait en l’absence du jour;

Il vole vers la fleur nouvellement éclose,

Et par de doux baisers lui prouve son amour.

Hâtez-vous, dieux légers, qui régnez dans ces plaines,

Zéphyrs, abandonnez ces bosquets, ces fontaines;

Recueillez les parfums du myrte et de l’œillet;

Et, riches des trésors de Flore,

Embaumez l’asile secret

Où sans desirs sommeille Éléonore.

Laissez en paix ce feuillage et les airs,

Heureux Zéphyrs, voltigez autour d’elle,

Rafraîchissez l’ingrate que je sers...

Dans les bras du sommeil qu’elle doit être belle!

Allez; mais de son front et de son joli sein

Ah! respectez le lis qui se mêle à la rose.

Auprès d’elle jouez, sans qu’un hardi larcin

Puisse troubler sa pudeur qui repose.

Éveillez-la, mais doucement:

Gardez-vous d’offenser ses charmes.

Que je vous envîrai ce fortuné moment!

A mon amour jaloux qu’il va causer d’alarmes!

Prenez pitié d’un tendre amant,

Et murmurez tout bas à l’objet que j’adore,

Qu’autour de son asile, au lever de l’aurore,

Le cœur ému d’un souvenir charmant,

Je soupirais le nom d’ÉLÉONORE.

Les Amours

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