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VII

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Diverses confirmations des faits précédents.

On portait dans certaines cérémonies de singuliers assemblages de formes végétales, probablement symboliques, superposés et fixés à une hampe.

Ces fleurs et ces plantes, présentant des dispositions semblables à celles des chapiteaux, ne pouvaient être formées qu’à l’aide des mêmes procédés. Les bas-reliefs et les peintures en indiquent le mode d’attache avec une grande précision. On les avait composées au moyen de minces lames de métal qui formaient deux côtés symétriques, réunis par des rivets ou par des clous on ne peut plus apparents dans la figure XXII.

La grande échelle de ces assemblages explique pourquoi les rivets sont visibles, tandis que dans les édifices figurés ceux des chapiteaux ne le sont pas. La petite dimension des couronnements rendait les abréviations nécessaires. Ces bouquets artificiels font comprendre en outre l’étrange superposition des chapiteaux représentés dans les figures V et IX, et en laissent soupçonner le caractère symbolique.

Enfin, dans quelques peintures, les feuillages qui couronnent les colonnes ligneuses s’appliquent contre la face antérieure de l’abaque et la recouvrent partiellement (F. XXIII). Comment cette disposition s’expliquerait-elle, sinon par l’emploi des feuilles de métal?

Il serait facile de multiplier ces exemples; ceux que nous avons cités nous paraissent prouver surabondamment la nature, et expliquer la disposition et les formes des chapiteaux représentés figures V, IX, XVII, XVIII, XXIII.


Nous verrons, du reste, que dans la haute antiquité l’application du métal dans les monuments était loin d’appartenir exclusivement à l’Egypte. Pline est très-explicite à ce sujet: «... Déjà, dit-il, avait régné dans la Colchide le descendant d’Æétès, Salaucès, qui, ayant trouvé une terre vierge, en retira, dit-on, une grande quantité d’or et d’argent... On parle encore des chambres d’or, des poutres d’argent, des colonnes, des pilastres du même métal, qu’il posséda après la défaite de Sésostris, roi d’Egypte.»


Histoire critique des origines et de la formation des ordres grecs

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