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III

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Recherche de la valeur imitative des édifices figurés. — Explication du nombre restreint des éléments columnaires.

Quelques archéologues pensent que ce mode de figuration reproduit, d’une manière plus ou moins conventionnelle, les constructions en bois. Leur opinion a été contestée.

On ne peut ni l’admettre ni la repousser sans discussion.

De nombreux édifices sont représentés d’une manière conventionnelle sur les vases grecs; on y observe la même exagération des vides sur les pleins, le même amaigrissement des formes. Les peintures de Pompéi offrent des exemples de ce genre non moins remarquables; la fantaisie y est portée jusqu’à l’extravagance. Dans notre moyen âge même, l’architecture feinte a reçu un développement considérable, et les caractères en sont parfois non moins bizarres.

Il est pourtant impossible de rattacher les formes architecturales ainsi dénaturées, déformées plutôt, à des systèmes de construction définis, quoique d’étroits rapports les unissent souvent à certaines formes de l’architecture réelle.

Dans ces circonstances, est-il raisonnable d’attribuer une valeur imitative aux fantastiques anaglyphes des monuments de l’Egypte?

Telle est la question à laquelle on est forcé de répondre, si l’on veut aborder avec des données suffisamment précises le problème des origines de la colonne lapidaire.

Il semble, à première vue, que ces figurations soient pour ainsi dire idéographiques: on dirait que l’on a voulu représenter l’idée d’un édifice plutôt que l’édifice même.


Le naos sous lequel repose Osiris (F. XI) a en effet des formes semblables à celles de l’édicule sous lequel on foule la vendange à Thèbes ou à Beni-Hassan (F. XII).

Une étude plus suivie des monuments montre cependant que cette observation ne peut être généralisée.


Si, dans la plupart des cas, les colonnes sont peu nombreuses et arbitrairement espacées, ce fait s’explique par les exigences de la peinture et du bas-relief. Lorsqu’une scène devait être représentée derrière ces supports, pour ne pas couper les figures, pour ne pas interrompre l’ordonnance de la composition, l’artiste faisait abstraction des supports qui le gênaient, et conservait seulement les colonnes angulaires. On conçoit que les formes abrégées, qui satisfaisaient si bien aux convenances de la glyptique et de la peinture, aient été adoptées de préférence à toute autre dans les compositions figurées; les avantages en étaient précieux.


Hors le cas précédent l’artiste a multiplié les supports columnaires (F. XIII) .

Histoire critique des origines et de la formation des ordres grecs

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