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Différentes valeurs imitatives des édifices figurés sur les bas-reliefs. — Réalité de l’architecture légère, ligneuse et métallique. Elle s’était développée en Egypte parallèlement à l’architecture lapidaire.

En résumé, on peut apprécier de la manière suivante la valeur imitative des édifices dans les peintures et les bas-reliefs égyptiens:

1° Les formes générales des édifices dans la composition desquels entraient le bois et le métal étaient figurées d’une manière plutôt abréviative que conventionnelle. Les formes secondaires étaient reproduites avec plus de précision.

2° Par les avantages qu’il offrait au point de vue de la convenance des représentations picturales et plastiques, ce mode de figuration a pu être choisi dans certains cas pour exprimer les formes de l’architecture lapidaire, auxquelles on substituait ainsi celles de l’architecture légère.

3° Les monuments granitiques, sacrés ou domestiques, sont fréquemment représentés avec exactitude. On les rencontre, en même temps que les représentations abréviatives de l’architecture légère, dans les tracés graphiques d’un même ensemble d’édifices domestiques, tels que ceux des bas-reliefs de la XVIIIe dynastie (1703-1461), dans lesquels le manque de toute scène figurée n’a pu motiver l’emploi des formes de l’architecture ligneuse.

Cet emploi simultané prouve d’une manière décisive l’existence des types auxquels se rapportaient ces différents systèmes de représentation.

Il n’entre pas dans notre plan de rechercher si les matériaux de ces fragiles édifices étaient indigènes ou. exotiques.

Nous ne chercherons pas davantage à découvrir les raisons qui ont motivé l’adoption du pan de bois fermé et uniquement composé d’éléments quadrangulaires, concurremment avec celui des édifices ouverts composés de colonnes ligneuses, reliées par un entablement.

Nous rappellerons seulement que ce dernier système, modifié par la clôture des entre-colonnements, semble avoir prévalu dans les constructions civiles et domestiques dès la plus haute antiquité.

Et nous dirons que, si l’on peut désapprouver la singularité de cette architecture, qui forme une opposition si tranchée avec les puissantes masses des monuments de pierre, si la légèreté des formes qui y est poussée jusqu’à l’invraisemblance, peut paraître déraisonnable, la réalité n’en demeure pas moins évidente.

Il nous suffit en ce moment de l’avoir constatée.

Histoire critique des origines et de la formation des ordres grecs

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