Читать книгу Traité des opérations de banque, de bourse et de change, à l'usage des capitalistes, des employés de banque et des candidats aux administrations financières - Charles Lejeune - Страница 4
INTRODUCTION
ОглавлениеLes libres qui traitent soit des Banques, soit des Bourses, soit du Change, sont en assez grand nombre; mais il en est peu qui présentent une stade d’ensemble de ces diverses matières, pourtant étroitement liées dans la pratique des affaires. Encore trouve-t-on malaisément de ces manuels qui ne soient pas en retard sur les événements, et l’on sait de quels bouleversements a été marqué, dans la période de guerre et d’après-guerre, tout ce qui touche au domaine de la finance.
Il a paru opportun, dans de telles conditions, d’offrir au public un ouvrage nouveau qui, tenant compte de la situation actuelle, permette à chacun de suivre facilement les questions, souvent complexes, de banque et de bourse.
Nous ne nous dissimulons pas qu’après tant d’auteurs réputés, il y avait quelque péril à entreprendre une pareille tâche, et non moins de présomption à espérer y réussir.
Nous y avons consacré cependant tous nos efforts, en essayant de rendre un tel livre accessible à tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent au développement de la fortune privée et publique, soit que leur profession les oblige à s’occuper quotidiennement de crédit et de valeurs mobilières, soit qu’ils aient à surveiller leurs propres capitaux, soit enfin qu’ils éprouvent le légitime désir d’étendre leurs connaissances générales.
Il n’est, en effet, personne qui puisse désormais rester indifférent aux problèmes économiques et financiers que soulève constamment la situation mondiale; leur solution importe à la vie de chaque jour; le mécanisme et les modalités des opérations dont il s’agit ne peuvent plus être ignorés de qui que ce soit.
La dernière guerre n’a pas seulement, dans cet ordre d’idées, troublé profondément la notion même de la valeur; elle a été aussi une cause de transformation des modes de règlement et des usages; elle a mis au premier rang les préoccupations financières qui dominent et qui domineront, longtemps encore, les relations intérieures et extérieures, et le principal souci qui s’impose aux particuliers comme aux Etats, c’est celui d’une bonne administration des deniers personnels ou collectifs.
Or, pour être capable de suivre ces questions, il faut comprendre la théorie des opérations, en connaître les applications pratiques, recevoir, en un mot, ce qu’on a si justement nommé l’initiation financière.
Dans ce but, nous avons tout d’abord donné au chapitre de la Banque de France le développement qui convient à une étude de notre établissement national d’émission, pivot de l’organisation bancaire française, et nous avons noté son rôle prépondérant pendant la guerre et l’après-guerre.
Nous avons de même signalé l’influence des événements récents sur le commerce des valeurs mobilières, des métaux précieux et des changes. Nous avons, d’autre part, spécialement étudié les différentes sortes de banques et les chambres de compensation.
Enfin, la dernière partie de l’ouvrage, qui traite de la législation financière, a été mise à jour par la reproduction intégrale des lois, décrets, arrêtés et règlements qui ont abrogé ou amendé la plupart des dispositions légales d’avant 1914.
Nous avons eu la bonne fortune d’être secondé dans celte tâche, en ce qui concerne certains chapitres; par des spécialistes d’une compétence éprouvée:
M. P. LELARGE, sous-chef à la Banque de France, ancien commis d’agent de change;
M. MOLINIER DE FOMBELLE, docteur en droit, avocat à la Cour d’Appel;
M. DEMEURE, contrôleur à la Banque de France.
Nous pensons avoir ainsi acquis le droit d’espérer que le présent traité peut solliciter la faveur du public, qui a fait jusqu’ici, aux ouvrages signés du même nom, un accueil particulièrement bienveillant.
Ch. L.