Читать книгу Ethan Frome / Sous la neige - Edith Wharton - Страница 14

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Ethan Frome ~Chapter I

“The railroad’s blocked by a freight-train that got stuck in a drift below the Flats,” he explained, as we jogged off into the stinging whiteness.

“But look here—where are you taking me, then?”

“Straight to the Junction, by the shortest way,” he an-swered, pointing up School House Hill with his whip.

“To the Junction—in this storm? Why, it’s a good ten miles!”

“The bay’ll do it if you give him time. You said you had some business there this afternoon. I’ll see you get there.”

He said it so quietly that I could only answer: “You’re doing me the biggest kind of a favour.”

“That’s all right,” he rejoined.

Abreast of the schoolhouse the road forked, and we dipped down a lane to the left, between hemlock boughs bent inward to their trunks by the weight of the snow. I had often walked that way on Sundays, and knew that the solitary roof showing through bare branches near the bottom of the hill was that of Frome’s saw-mill. It looked exanimate enough, with its idle wheel looming above the black stream dashed with yellow-white spume, and its cluster of sheds sagging under their white load. Frome did not even turn his head as we drove by, and still in silence we began to mount the next slope. About a mile farther, on a road I had never travelled, we came to an orchard of starved apple-trees writh-ing over a hillside among outcroppings of slate that nuzzled up through the snow like animals pushing out their noses to breathe. Beyond the orchard lay a field or two, their bound-aries lost under drifts; and above the fields, huddled against the white immensities of land and sky, one of those lonely New England farm-houses that make the landscape lonelier.

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Sous la neige~ Chapitre I

— La voie est obstruée au-dessous des Flats par un train de marchandises, — m'expliqua-t-il. — La neige blo-que le convoi.

— Mais alors où me conduisez-vous ?

— Directement, et par le plus court, à Corbury Junction ! — me répondit-il, m'indiquant du fouet la School House Hill.

— A Corbury Junction ? par cette bourrasque ? … mais… il y a bien douze milles !

— Le cheval les fera, si vous lui en donnez le temps. Vous avez dit que vous aviez du travail à l'usine cette après-midi : je vous y mène.

Il prononça ces paroles avec tant de simplicité que je lui répondis sur le même ton :

— Vous me rendez le plus grand service.

— Bah ! ce n'est rien…

La route bifurqua en face de l'église. Nous prîmes un sentier à gauche, qui descendait au milieu des sapins. Il avait neigé si fort que les branches, courbées sous leur fardeau blanc, faisaient corps avec le tronc des arbres. Souvent, le di-manche, j'étais venu me promener de ce côté et l'on m'avait montré la scierie de Frome, qui se dessinait entre les fûts dénudées, presque qu bas de la colline. Le vieux bâtiment solitaire semblait agoniser. Sa roue paresseuse se reflétait vaguement dans l'eau noirâtre qui bouillonnait alentour en remous bruns. Sous le poids de la neige, ses hangars fléchis-saient. Pas une seule fois Frome ne tourna la tête pendant la descente. Nous commençâmes à gravir la côte suivante, tou-jours en silence. Après quelques centaines de mètres, lorsque nous eûmes rejoint la grande route, nous rencontrâmes un champ de pommiers grêles. Les arbres se tordaient à mi-pente de la colline, sur un terrain rocheux où des crêtes d'ardoise perçaient la neige par endroits. Au delà de ce verger s'éten-daient un champ ou deux qui confondaient leurs limites

Ethan Frome / Sous la neige

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