Читать книгу Ethan Frome / Sous la neige - Edith Wharton - Страница 9
Оглавление16
Ethan Frome ~Chapter I
All the dwellers in Starkfield, as in more notable communities, had had troubles enough of their own to make them comparatively indifferent to those of their neighbours; and though all conceded that Ethan Frome’s had been beyond the common measure, no one gave me an explana-tion of the look in his face which, as I persisted in thinking, neither poverty nor physical suffering could have put there. Nevertheless, I might have contented myself with the story pieced together from these hints had it not been for the provocation of Mrs. Hale’s silence, and—a little later—for the accident of personal contact with the man.
On my arrival at Starkfield, Denis Eady, the rich Irish grocer, who was the proprietor of Starkfield’s nearest ap-proach to a livery stable, had entered into an agreement to send me over daily to Corbury Flats, where I had to pick up my train for the Junction. But about the middle of the win-ter Eady’s horses fell ill of a local epidemic. The illness spread to the other Starkfield stables and for a day or two I was put to it to find a means of transport. Then Harmon Gow sug-gested that Ethan Frome’s bay was still on his legs and that his owner might be glad to drive me over.
I stared at the suggestion. “Ethan Frome? But I’ve nev-er even spoken to him. Why on earth should he put himself out for me?”
Harmon’s answer surprised me still more. “I don’t know as he would; but I know he wouldn’t be sorry to earn a dollar.”
17
Sous la neige~ Chapitre I
Les habitants de Starkfield, en cela fort semblables au reste des hommes, avaient en effet assez de leurs pro-pres malheurs sans se passionner outre mesure pour ceux de leurs voisins. Et, bien que tous tinssent le cas de Frome pour exceptionnel, aucun ne réussit à m'expliquer son regard étrange. J'avais beau me dire qu'il était impossible que la misère et la souffrance eussent suffi à le marquer ainsi… J'eu-sse peut-être fini par me contenter de ces bribes d'histoire, sans l'espèce de provocation qu'était le silence même de Mrs. Hale et le hasard qui bientôt me rapprocha d'Ethan Frome lui-même.
Ma résidence à Starkfield m'obligeait à redescendre chaque jour sur Corbury Flats, où je prenais le train pour Corbury Junction. Lors de mon installation, je m'étais en-tendu avec le riche épicier irlandais, Denis Eady, qui louait aussi des voitures, pour me faire conduire chaque jour à la gare. Vers le milieu de l'hiver, les chevaux de mon loueur tombèrent tous malades, à la suite d'une épidémie locale. La maladie se propageait à toutes les écuries du village, et, pour quelques jours, je fus obligé de chercher un expédient. A ce moment, Harmon Gow m'apprit que le cheval d'Ethan Frome était indemne et que son maître consentirait peut-être à me transporter.
La proposition m'étonna.
— Ethan Frome ? Mais je ne lui ai jamais parlé ! … Pour quelle raison consentirait-il à se charger de moi ?
La réponse d'Harmon Gow accrut encore ma surprise :
— Je ne sais pas s'il le ferait pour vos beaux yeux, mais très certainement il ne sera pas fâché de gagner un dollar…