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Ethan Frome ~Chapter I
and had seen this phase of crystal clearness followed by long stretches of sunless cold; when the storms of February had pitched their white tents about the devoted village and the wild cavalry of March winds had charged down to their sup-port; I began to understand why Starkfield emerged from its six months’ siege like a starved garrison capitulating without quarter. Twenty years earlier the means of resistance must have been far fewer, and the enemy in command of almost all the lines of access between the beleaguered villages; and, considering these things, I felt the sinister force of Harmon’s phrase: “Most of the smart ones get away.” But if that were the case, how could any combination of obstacles have hin-dered the flight of a man like Ethan Frome?
During my stay at Starkfield I lodged with a mid-dle-aged widow colloquially known as Mrs. Ned Hale. Mrs. Hale’s father had been the village lawyer of the previous generation, and “lawyer Varnum’s house,” where my land-lady still lived with her mother, was the most considerable mansion in the village. It stood at one end of the main street, its classic portico and small-paned windows looking down a flagged path between Norway spruces to the slim white steeple of the Congregational church. It was clear that the Varnum fortunes were at the ebb, but the two women did what they could to preserve a decent dignity; and Mrs. Hale, in particular, had a certain wan refinement not out of keep-ing with her pale old-fashioned house.
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Sous la neige~ Chapitre I
février, tout changea. Le ciel se voila. Les journées sombres et courtes ressemblèrent aux nuits longues et glaciales. La neige s'amoncela autour des frêles maisons, qui parurent recroque-villées sur elles-mêmes. Les habitants du village, la besogne quotidienne achevée, se hâtaient de rentrer chez eux. Pendant les interminables soirées, ils sommeillaient autour du poêle. Toute vie, au dehors, semblait suspendue. Chacun mesurait ses gestes au strict nécessaire pour se nourrir, se chauffer et accomplir les rares besognes que n'avaient point arrêtées les rigueurs de la saison.
Je logeais chez une veuve entre deux âges qu'on appe-lait familièrement Mrs. Ned Hale. Elle était fille de l'ancien notaire du bourg, et « la maison du notaire Varnum », qu'elle occupait avec sa mère, était l'habitation la plus considérable de Starkfield. C'était une vieille demeure à fronton classique, supporté par des colonnes blanches. De menus carreaux bleutés piquaient ses fenêtres à guillotine, qui regardaient la haute et claire façade de l'église. Elle s'élevait au bout de la rue principale du village. Deux sapins de Norvège intro-duisaient à son petit jardin, que traversait un sentier dallé d'ardoises. Les deux veuves, bien que réduites à vivre assez modestement, mettaient leur point d'honneur à maintenir la propriété familiale en état. Mrs. Hale était une femme aim-able et effacée. Elle avait conservé dans les manières quelque chose de la tradition que figurait cette construction d'un autre âge.