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Ethan Frome ~Chapter I
The last stretch had been the hardest part of the way. The bitter cold and the heavy going had nearly knocked the wind out of me, and I could feel the horse’s side ticking like a clock under my hand.
“Look here, Frome,” I began, “there’s no earthly use in your going any farther—” but he interrupted me: “Nor you neither. There’s been about enough of this for anybody.”
I understood that he was offering me a night’s shelter at the farm, and without answering I turned into the gate at his side, and followed him to the barn, where I helped him to unharness and bed down the tired horse. When this was done he unhooked the lantern from the sleigh, stepped out again into the night, and called to me over his shoulder: “This way.”
Far off above us a square of light trembled through the screen of snow. Staggering along in Frome’s wake I floundered toward it, and in the darkness almost fell into one of the deep drifts against the front of the house. Frome scrambled up the slippery steps of the porch, digging a way through the snow with his heavily booted foot. Then he lifted his lantern, found the latch, and led the way into the house. I went after him into a low unlit passage, at the back of which a ladder-like staircase rose into obscurity. On our right a line of light marked the door of the room which had sent its ray across the night; and behind the door I heard a woman’s voice droning querulously.
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Sous la neige~ Chapitre I
Je me rendis compte alors de la légèreté avec laquelle j'avais accepté l'offre de Frome et je finis par obtenir qu'il me laissât descendre : je me mis à marcher à côté du cheval, dans la neige, pendant deux ou trois milles. Enfin mon conduc-teur me désigna un point dans les ténèbres :
— Nous voici chez moi, — me dit-il.
La dernière étape avait été la partie la plus pénible du voyage. Le froid était piquant, la marche ardue, et j'étais à peu près hors d'haleine. Sous ma main je sentais battre le flanc du vieux cheval.
— Écoutez, Frome, — dis-je, — il n'est pas nécessaire que vous alliez plus loin…
Il m'interrompit :
— Ni vous non plus… Nous en avons tous notre compte…
Je compris qu'il m'offrait l'hospitalité : sans répondre, je passai la barrière de la ferme avec lui. Je le suivis dans l'écu-rie et l'aidai à dételer le malheureux cheval, qui était fourbu. Nous préparâmes sa litière, puis Frome décrocha la lanterne du traîneau et me précéda dans la nuit. Par-dessus l'épaule, il me dit :
— Venez !
J'avis peine à suivre Frome dans l'obscurité : je faillis butter dans un tas de neige amoncelée devant la porte.
De sa lourde botte, Frome nettoya la pas glissant de la porte, s'efforçant de nous ouvrir un chemin. La lanterne haute, il souleva le loquet et me devança pour me guider. J'entrai à sa suite dans un vestibule obscur et resserré : on apercevait vaguement, dans le fond, un escalier raide comme une échelle. A notre droite, un rayon de lumière indiquait la porte de la pièce dont nous avions vu du dehors la fenêtre éclairée. Avant qu'elle s'ouvrît, je perçus une voix de femme dolente et maussade.