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Ethan Frome ~Chapter I
“Wust kind,” my informant assented. “More’n enough to kill most men. But the Fromes are tough. Ethan’ll likely touch a hundred.”
“Good God!” I exclaimed. At the moment Ethan Frome, after climbing to his seat, had leaned over to as-sure himself of the security of a wooden box—also with a druggist’s label on it—which he had placed in the back of the buggy, and I saw his face as it probably looked when he thought himself alone. “That man touch a hundred? He looks as if he was dead and in hell now!”
Harmon drew a slab of tobacco from his pocket, cut off a wedge and pressed it into the leather pouch of his cheek. “Guess he’s been in Starkfield too many winters. Most of the smart ones get away.”
“Why didn’t he?”
“Somebody had to stay and care for the folks. There warn’t ever anybody but Ethan. Fust his father—then his mother—then his wife.”
“And then the smash-up?”
Harmon chuckled sardonically. “That’s so. He had to stay then.”
“I see. And since then they’ve had to care for him?”
Harmon thoughtfully passed his tobacco to the other cheek. “Oh, as to that: I guess it’s always Ethan done the caring.”
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Sous la neige~ Chapitre I
— De la pire espèce ! — opina mon informateur ; — presque suffisant pour tuer la plupart des hommes. Mais voilà, les Frome ont le crâne dur, et il y a bien des chances pour que celui-ci atteigne ses cent ans…
— Grand Dieu !
Je ne pus retenir ce cri. A ce moment, en effet, Ethan Frome venait de monter sur son siège ; il se retournait pour voir si une caisse de drogues était bien calée à l'arrière du buggy, et j'aperçus sa figure telle qu'elle devait être quand il se croyait seul.
— Cet homme atteindre cent ans ! — continuai-je, — mais il a l'air déjà mort et enterré !
Harmon tira de sa poche un bout de tabac, en prit une chique et l'enfourna dans sa vieille joue tannée.
— Qu'est-ce que vous voulez ? il a passé trop d'hivers à Starkfield… Les malins s'en vont, eux…
— Pourquoi lui, alors, est-il resté ?
Ah ! voilà ! … il fallait bien qu'il y eût quelqu'un à la ferme pour soigner son monde… Et il n'y a jamais eu qu'Ethan pour ce métier… D'abord son père, puis sa mère, puis sa femme…
— Et puis l'accident ? …
— C'est ça même. Alors, n'est-ce pas ? il a bien été forcé de rester ! — ricana Harmon.
— Je comprends. Mais, maintenant, c'est eux qui le soignent ?
Gravement, Harmon passa sa chique dans son autre joue ; puis il reprit :
— Oh ! quant à ça, non. C'est toujours Ethan, le gar-de-malade…