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Nous allons aborder maintenant l’étude séparée de nos justices, en consacrant une notice spéciale à chacune d’elles. Nous avons retrouvé, dans les archives, si incomplètes qu’elles soient, de toutes les églises ou communautés monastiques qui en étaient investies, des témoignages plus ou moins nombreux de l’exercice de leurs droits. Nous avons utilisé avec un grand profit, dans nos recherches, les inventaires des Archives que M. Cocheris a ajoutés à son excellente édition de l’Histoire de Paris de l’abbé Lebeuf, et nous avons consulté tous les cartons qui nous ont paru de nature à contenir quelques documents relatifs à la temporalité de chaque communauté. Nous avons consulté également les registres de justice les plus anciens qui nous ont été signalés. Ils sont en assez petit nombre. Les longues séries qui figurent dans les Inventaires des Archives se rapportent, pour la plus grande partie. à des registres de date récente; il en est même un assez grand nombre qui sont postérieurs à l’édit de suppression de 1674.

Nous avons rédigé, nos notices sur un plan assez uniforme qui nous était imposé. L’historique abrégé de chaque communauté, les titres de fondation de sa temporalité, son territoire, les actes de l’exercice de sa juridiction, tels en sont les éléments principaux. On trouvera donc, dans ces notices, bien des points de ressemblance et quelques redites; nous nous sommes cependant efforcés de reproduire les détails les plus originaux dans chacune d’elles. M. Guérard a consacré à la justice du chapitre de Notre-Dame et à celle de l’évêque une partie de sa remarquable Introduction au Cartulaire de Notre Dame. Nous ne pouvons qu’y renvoyer pour les points qu’il a traités; mais il n’a mis en œuvre que les documents que lui fournissait le Cartulaire même; nous avons utilisé quelques documents postérieurs.

Nous nous sommes efforcés de décrire le territoire de chaque seigneurie, et autant que possible, celui de sa justice. C’est là un travail assez aride, et dont les détails ne peuvent intéresser que ceux qui sont familiarisés avec l’histoire topographique de Paris. Nous n’avons pas la prétention d’y apporter une exactitude absolue. Nous avons dû nous servir principalement de déclarations de temporel et des plans spéciaux conservés aux Archives, Ces plans qui sont, presque tous, d’une date très récente, figurent généralement tout le territoire de la seigneurie, c’est-à-dire, sa censive; or, on sait qu’il n’y avait aucune corrélation nécessaire entre la censive et la justice d’un seigneur. Les déclarations de temporel les distinguent habituellement l’une de l’autre, mais elles ne doivent être acceptées qu’avec de grandes réserves. Elles comprennent trop souvent, dans le territoire de la justice, des parties de la seigneurie foncière qui lui étaient étrangères, et dans lesquelles les droits prétendus par le seigneur étaient litigieux ou même lui étaient entièrement déniés. Nous les avons contrôlés avec le plus de soin possible, et nous croyons avoir déterminé, au moins d’une manière générale, l’assiette du territoire de chaque justicier et ses principales limites. Il y aura sans doute souvent, dans ces limites, des enclaves plus ou moins importantes qui devraient en être distraites. Il faudrait pour les déterminer, dans chaque cas, avec une exactitude parfaite, reconstituer chaque rue, maison par maison, comme l’avait entrepris Berty, dans ses savantes restitutions du vieux Paris.

Nous publions, à la suite de cette Étude, le texte même des registres de justice des abbayes de Saint-Maur-des-Fossés, de Sainte-Geneviève, de Saint-Germain-des-Prés et du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, que nous avons analysés plus haut, ainsi qu’un extrait d’un Cartulaire de Saint-Denis, relatif à une petite justice de faubourg, celle de la Chapelle. Cette reproduction est à peu près complète; elle n’est cependant pas intégrale. Ces registres contiennent des documents étrangers à la justice, en plus ou moins grand nombre. Nous les avons négligés, et nous n’avons reproduit que les cas de justice proprement dits, ainsi que les documents qui s’y rattachent directement.

Histoire des justices des anciennes églises et communautés monastiques de Paris

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