Читать книгу Les Indo-Européens avant l'histoire - Rudolf von Jhering - Страница 10
2. L’ÉPOQUE DE L’EXODE.
ОглавлениеComme je le prouverai plus tard (§ 37, 38), les Aryas ont abandonné leur patrie au commencement de mars, le 1er mars juste, d’après la tradition romaine fixée dans le culte de Vesta. De là résulte par une conclusion directe l’indication du climat.
Si leur patrie avait été située dans la zone tempérée, comme ils avaient le choix de l’époque, ils n’auraient jamais fait leur exode aussi tôt, et auraient attendu sinon le mois de mai, du moins le milieu d’avril. Au mois de mars, le temps est encore trop rude sous la zone tempérée, la neige est à peine fondue et empêche le bétail de chercher sa pâture, la surface du sol est humide, la marche rendue bien plus pénible, et non moins le combat contre l’ennemi; le campement de nuit en plein air avec femmes et enfants, tel qu’il était certainement imposé par les circonstances de la migration pour de grandes masses , était entièrement impossible. Il faut donc qu’au commencement de mars la température fût déjà assez chaude pour rendre la marche possible. La neige, s’il y en avait eu, était depuis longtemps fondue, les chemins secs, un campement de nuit possible en plein air sans danger pour la santé. Que l’on se figure la patrie de l’Aryas dans une des régions de l’Europe citées à ce propos: en Allemagne, en Russie, dans les principautés danubiennes, et que l’on se demande s’il serait parti dès le 1er mars; — cela n’était possible que sous une latitude qui permettait de restreindre le costume à un tablier de cuir: sous celle de l’Asie centrale.