Читать книгу Les Indo-Européens avant l'histoire - Rudolf von Jhering - Страница 8
SOL NATAL.
ОглавлениеII. La tradition des peuples indo-européens n’a conservé ni le souvenir de l’époque de leur migration ni la mémoire de leur patrie originaire; ce que l’on peut citer sous ce rapport n’est que l’œuvre savante d’une époque postérieure et n’a par conséquent aucune valeur. L’opinion dominante relègue la patrie primitive des Aryas en Asie centrale, dans l’antique Bactriane, où, d’après les renseignements des anciens, il y avait un peuple du nom de Arii et une région nommée Aria; d’autres la placent dans les principautés danubiennes, en Allemagne, en Russie, même dans la Sibérie septentrionale, ce qui, à la vérité, expliquerait de la manière la plus simple l’émigration des Aryas de leur patrie originaire. Je me rallie à l’opinion dominante. L’attestation qu’elle peut emprunter à l’indication des anciens sur l’habitat des Arii se trouve à mon avis confirmée par une série de raisons importantes, parmi lesquelles il faut citer en première ligne le climat et ensuite l’ignorance chez le peuple aryen de la mer et du sel.
Le climat. Les anciens Aryas vivaient dans la zone chaude. S’il est possible de rapporter cette preuve, l’Europe se trouvera éliminée. D’autres déjà, ont fait valoir à cet effet le fait que le bétail chez eux hivernait en plein air, ce qui n’est possible que dans la zone chaude. Dans la zone froide il faut pour le protéger l’étable, pour le nourrir le foin, pour le coucher la litière. Toutes ces expressions sont étrangères à la langue mère aryenne, preuve que la chose même était inconnue au peuple père aryen. Ce ne fut que lorsque celui-ci arriva dans des régions plus froides qu’il fut obligé de soigner pour le logement du bétail dans des étables et pour la paille, le foin, la litière; la légende grecque d’Hercule place l’étable dès l’époque la plus reculée (écuries d’Augias), chez les Aryas on la cherche en vain.
A cette raison, je crois pouvoir en ajouter trois autres jusqu’à ce jour soustraites à l’attention. J’emprunte la première au costume des Aryas anciens: un tablier de cuir , la seconde à l’époque du départ de la mère patrie: commencement de mars, la troisième à la limitation du temps de la migration aux trois mois du printemps: mars, avril et mai.