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XIV

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Mais un pas restait à faire pour légaliser la révolution et ses progrès. Chaque député, au moment de son élection, avait reçu de ceux qui l'avaient nommé une sorte de mandat ou d'instruction. De telles instructions, de tels mandats, donnés à une époque où l'on pouvait à peine prévoir l'état de choses qui, depuis, s'était produit, limitaient ou semblaient limiter l'action d'un député aux points particuliers qui avaient spécialement attiré l'attention de ceux qui l'avaient nommé. Le parti conservateur prétendait que ces mandats étaient impératif; le parti libéral soutenait qu'ils ne l'étaient pas. D'après la première supposition, les états généraux ne pouvaient que donner satisfaction à quelques griefs; suivant l'autre, ils pouvaient créer un système de gouvernement tout à fait nouveau. L'évêque d'Autun, dans le premier discours qu'il fit à l'Assemblée nationale (discours qui produisit un effet considérable), parla en faveur de sa liberté et de celle de ses collègues, et ses vues, comme il était naturel, furent assez facilement adoptées par un corps qui, sentant sa force, avait à définir lui-même son pouvoir. De sorte qu'à l'adoption de deux grandes décisions,—l'une changeant les états généraux en Assemblée nationale, l'autre étendant et fixant l'autorité de cette assemblée,—décisions qui, quels que soient leurs autres résultats, furent au moins fatales au pouvoir et à l'influence de la classe à laquelle il appartenait par sa naissance, mais dont il avait été, malgré lui, exclu dans son enfance,—fut attaché d'une manière ineffaçable le nom de ce cadet infirme que la maison princière de Périgord avait traité avec dédain et qu'elle continuait à déshériter.

Essai sur Talleyrand

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