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SIXIÈME LEÇON

Table des matières

GRANDS TRAVAUX DE PRÉPARATION DU SOL

29. — La nature du sol et le climat déterminent les productions spontanées du sol. Ici il se couvre de bruyères, de genêts, de fougères, et d’autres plantes spontanées de peu de valeur, de manière à former une lande; ailleurs de vastes prairies naturelles; ailleurs encore de marécages ou de forêts.

Les landes se rencontrent généralement sur les terres sèches et pauvres. Pour en tirer parti, il faut les défricher et cultiver le sol avec régularité.

Les terres couvertes de pâturages naturels peuvent nourrir des troupeaux. Quand on en tire parti, on pratique ce que l’on appelle l’agriculture pastorale. Mais il peut y avoir avantage à en défricher une partie, de même que l’on peut être amené à en accroître l’étendue.

Quant aux forêts, si elles sont bien exploitées et s’il y a des voies de transport faciles, elles donnent un produit avantageux; on doit surtout leur consacrer les terres qui autrement demeureraient presque stériles.

30. — Dans la création d’une exploitation rurale, on peut donc avoir à entreprendre un certain nombre de travaux, en quelque sorte préparatoires. Comme ce sont des opérations d’utilité permanente, elles exigent, de la part du cultivateur, une connaissance exacte des ressources qu’il peut tirer du sol.

Ces travaux sont la création de routes ou chemins, les défrichements de landes ou de forêts, la création de pâturages ou de prairies, le reboisement, les travaux d’assainissement ou de modification du sol.

Dans toutes les circonstances, le cultivateur doit, avant de les entreprendre, se rendre compte des efforts que ces travaux lui demanderont, des sacrifices qu’ils lui imposeront, afin d’en proportionner l’étendue aux ressources dont il dispose. Lorsque le cultivateur est fermier, il ne peut songer à réaliser ces entreprises à échéance éloignée que lorsqu’il est certain de pouvoir, grâce à la durée de son bail, en tirer lui-même profit.

31. — Les routes sont le premier outil de l’agriculteur. Il doit créer tous les chemins qui sont nécessaires pour faciliter l’accès de ses champs, pour y transporter les semences et les engrais, pour en enlever les récoltes.

Les défrichements, c’est-à-dire la transformation en terres arables de terres incultes ou de terres boisées, demandent des avances en travail et en engrais. Il ne faut les entreprendre que lorsqu’on a les attelages et les charrues nécessaires pour exécuter le travail dans de bonnes conditions, et lorsque l’on peut donner à la terre les engrais nécessaires pour les premières récoltes.

La création des prairies exige des efforts moins considérables. Dès la deuxième année, on trouve dans leur production une rémunération.

C’est des reboisements que le cultivateur doit attendre le plus longtemps les bons effets. Les arbres poussent lentement; par conséquent les plantations de forêts ne donnent de résultats qu’après plus de dix ans. Quant aux plantations de vergers d’arbres fruitiers, elles exigent moins de dépenses, et elles donnent plus rapidement des produits.

32. — L’eau joue un grand rôle dans la production agricole. Suivant la situation des terres sur des hauteurs ou dans des vallées, suivant la nature même du sol et du sous-sol, l’eau peut y être en excès, ou y faire défaut. Il faut, pour arriver à un juste équilibre qui assure une production régulière, exécuter des travaux importants.

Les travaux qui ont pour but de débarrasser le sol d’un excès nuisible d’humidité sont compris sous la dénomination de drainage.

Ceux qui ont pour objet d’amener sur le sol une plus grande quantité d’eau que celle qui y vient ou y séjourne naturellement, sont les travaux d’irrigation.

Ces deux catégories de travaux assurent une amélioration de la production agricole, qui a un caractère permanent, parce que les effets s’en font sentir pendant une longue série d’années. C’est au propriétaire du sol qu’il appartient de les faire, et non au fermier, à moins que celui-ci ne trouve une compensation pour ses dépenses dans la durée de son bail.

Lorsque le sol est trop compact, et qu’il manque de chaux, le cultivateur l’améliore par le marnage; il le rend ainsi plus facile à travailler et plus fertile. Parfois on obtient le même résultat en modifiant avec du sable une terre trop argileuse.

Dans le cas où des pierres couvrent la terre arable en grande quantité, on procédera à l’épierrement. Les pierres enlevées du champ servent souvent sur les chemins et dans les constructions; on peut les vendre et se rémunérer ainsi de son travail.

QUESTIONNAIRE. — Qu’appelez-vous landes? — pâturages naturels? — forêts? — Qu’est-ce que l’agriculture pastorale? — Qu’est-ce que défricher une lande? — une forêt? — Qu’est-ce que la création de pâturages? — Qu’appelez-vous reboisement? — Pourquoi établit-on des chemins dans les fermes? — Quelles sont les conditions à remplir pour faire avantageusement des défrichements? — Attend-on longtemps les effets de la création de pâturages? — de reboisements? — Comment l’agriculteur se débarrasse-t-il des eaux en excès? — Comment fournit-il de l’eau à un sol qui en manque? — Qu’appelez-vous drainage? — irrigation? — Dans quelles conditions peut-on faire les travaux de drainage ou d’irrigation? — Qu’appelez-vous marnage? — épierrement? — Quelle en est l’utilité ?

Notions d'agriculture et d'horticulture: agriculture, arboriculture, horticulture

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