Читать книгу Notions d'agriculture et d'horticulture: agriculture, arboriculture, horticulture - Jean-Augustin Barral - Страница 6
ОглавлениеORGANISATION DES FERMES
7. — La ferme est le domaine sur lequel s’exerce l’activité du cultivateur. L’étendue en est variable; les produits qu’on en retire sont aussi très variables.
Dans le langage usuel de plusieurs régions de la France on évalue la surface des fermes d’après le nombre des charrues nécessaires pour la labourer dans de bonnes conditions. On dit alors qu’une ferme comporte une, deux, trois charrues.
L’étendue qu’une charrue ordinaire peut cultiver varie, suivant la nature du sol, de 20 à 30 hectares.
Pour chaque charrue, il faut un conducteur, deux à six chevaux de trait, une charrette pour faire les charrois, une herse, un rouleau. Dans les terres légères, il suffit d’un attelage de deux chevaux de force moyenne et d’instruments assez légers. Dans les terres argileuses, il faut quatre ou cinq chevaux vigoureux et des instruments d’un plus grand poids; dans ce cas, deux hommes sont nécessaires pour diriger l’attelage et les instruments de culture. Dans beaucoup de contrées, aux chevaux de labour sont substitués des bœufs ou bien des mules, ou bien encore telles ou telles autres bêtes de trait.
8. — La valeur du matériel de sa ferme, de ses animaux domestiques et des quantités d’engrais et de semences qu’il doit livrer à la terre, constitue, pour le cultivateur, ce que l’on appelle le capital d’exploitation. On comprend, d’après les explications qui viennent d’être données, que la valeur du capital d’exploitation doit varier beaucoup suivant la nature du sol de la ferme, et suivant les plantes que le cultivateur veut produire.
Le matériel d’une ferme et le bétail qui y est entretenu forment ensemble ce que l’on appelle le cheptel. On dit cheptel mort pour désigner le matériel, et cheptel vivant pour désigner le bétail.
9. — Suivant les ressources dont il peut disposer, suivant les débouchés qui s’offrent à lui, suivant les conditions climatériques, le cultivateur change ou modifie la nature des produits qu’il tire de sa ferme. Ici il cultivera surtout les plantes alimentaires destinées à l’homme; ailleurs des plantes industrielles, dont les produits seront utilisés ou transformés par des industries spéciales; un troisième produira surtout des plantes fourragères, ou bien du vin, de l’huile, des légumes, etc.
En ce qui concerne la production du bétail, les conditions ne sont pas moins variées. Il y a des animaux dont on se sert dans les labeurs des champs: ce sont les animaux de trait ou de travail. On élève les autres pour les produits qu’on en tire: viande, lait, laine, etc., on les appelle des animaux de rente.
On entretient tantôt des chevaux, tantôt des bœufs ou des vaches, tantôt des moutons. Ici on s’adonne spécialement à l’élevage, c’est-à-dire à la production des jeunes animaux; ailleurs on exploite les femelles en vue de leur lait, soit pour le vendre en nature, soit pour le transformer en beurre ou en fromage; ailleurs encore on engraisse les animaux, c’est-à-dire on les prépare pour la boucherie.
QUESTIONNAIRE. — Qu’appelez-vous ferme? — Comment divise-t-on les fermes dans le langage usuel? — Qu’appelez-vous ferme d’une, de deux ou de trois charrues? — Quel est le matériel qui accompagne une charrue? — Qu’appelle-t-on capital d’exploitation? — Qu’est-ce que le cheptel? — Définissez le cheptel mort; — le cheptel vivant. — Quelles sont les principales plantes que l’on cultive? — Sous quelles formes s’adonne-t-on à la production des animaux? — Qu’appelle-t-on élevage?