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DES PEINES
ОглавлениеI. Peine du feu. — Peine de l’enfouissement appliquée aux femmes. — Transaction de 1303 entre Sainte-Geneviève et Saint-Victor relativement aux exécutions criminelles. — Peine de la fausse monnaie. — Faux monnayeurs bouillis à Saint-Maur. — Potence et traînée sur la claie. — II. Mutilation des yeux. Mutilation de l’oreille. — Bannissement. — Échelle et pilori. — Description d’une échelle. — Fustigation. — Prison. — III. Comparaison entre nos registres. — Particularités du Registre de Saint-Maur. — Pélerinages expiatoires.
Les Coutumiers nous font connaître les pénalités anciennes; mais, quelle que soit leur importance, ils ne suffisent pas, pour fixer, avec précision, l’état de la pratique à une époque et dans un lieu déterminés. M. Beugnot assure que la répression était, au moyen âge, beaucoup moins rigoureuse que ces documents ne le feraient croire; et il va même jusqu’à affirmer qu’elle l’était moins qu’à notre époque. «Pour qu’une
» loi pénale fût appliquée, dit-il, il fallait que beaucoup de
» circonstances étrangères au crime qui avait été commis se
» rencontrassent; et si, sans s’arrêter aux textes des Codes,
» on interroge l’histoire sur l’application des lois pénales, on
» trouvera qu’en définitive, la répression des délits était alors
» beaucoup plus douce que de nos jours .»
Tous les documents judiciaires démentent cette assertion, et les Registres que nous publions, loin de contredire les Coutumiers, nous font connaître une pratique qui est en harmonie parfaite avec leurs dispositions les plus rigoureuses.