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II.

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Comme on le pense bien, la nouvelle de la victoire de Jack se répandit par toute l’Angleterre. Un autre géant, nommé Thunderbore, fit alors le serment de venger sa race sur le petit héros.

Or il arriva que, quatre mois après son dernier exploit, Jack se promenant dans les environs du château du géant, se trouva fatigué et s’endormit au bord d’une fontaine ombragée de chèvrefeuille. Par malheur, Thunderbore vint chercher de l’eau à la fontaine; il aperçut l’objet de sa haine et le reconnut aux mots brodés sur son ceinturon. Aussitôt il le chargea sur ses épaules et l’emporta à travers le fourré. Le bruissement des branches éveilla Jack, qui fut désagréablement surpris de se trouver dans les griffes du géant. Sa terreur redoubla quand il vit la cour du château jonchée d’ossements humains et quand Thunderbore lui dit que bientôt les siens viendraient en augmenter le nombre. Sur cette assurance, le cannibale enferma le pauvre Jack dans un grenier et il partit chercher un autre géant qui vivait dans le même bois, afin de le rendre témoin de la chute de leur ennemi.

Dès que Thunderbore se fut éloigné, une voix se fit entendre, qui ne cessait de crier:

«Faites ce que vous pourrez pour vous sauver, sinon, vous deviendrez la proie du géant; il est allé chercher son frère pour vous torturer et vous tuer.»

En entendant ces terribles paroles, Jack se sentit saisi d’épouvante et, allant à une fenêtre, il aperçut au loin les deux géants qui s’avançaient. «Allons, se dit Jack, en lui-même, c’est ma mort ou ma délivrance qui approche.»

Heureusement les géants de cette époque, malgré leur force prodigieuse, étaient si stupides qu’on en venait aisément à bout par stratagème, fût-il des plus grossiers. Or, il y avait de forts cordages dans la chambre où se trouvait Jack; il en prit deux auxquels il fit un nœud coulant, et dès que les géants arrivèrent à la porte de fer du château, il les leur jeta adroitement sur la tête; puis passant les cordes dans une poulie et tirant de toute sa force il étrangla ses ennemis. Il se laissa ensuite glisser le long de la corde, et une fois près d’eux, il eut bientôt fait de les dépêcher avec son épée.

Après cet exploit, Jack mit en liberté les prisonniers, leur donna les clefs du château et, en véritable chevalier errant, il continua son voyage sans s’occuper de ce qu’il y avait dans sa bourse.

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