Читать книгу Contes populaires de la Grande-Bretagne - Loys Brueyre - Страница 22

VII.

Оглавление

Table des matières

Mais au milieu des fêtes arriva un page annonçant qu’un géant à deux têtes nommé Thunderdell accourait du nord pour venger sés parents; il n’était plus déjà qu’à un mille du château, et tout le monde fuyait devant lui.

Jack s’écria: «J’ai un outil pour lui arracher les dents;» et il invita la société à assister au combat du haut de la terrasse du château.

Or, vous saurez que le château du chevalier était entouré d’un fossé de trente pieds de profondeur et de vingt pieds de large avec un pont-levis. Jack fit scier ce pont des deux côtés presque entièrement, puis, jetant sur ses épaules le manteau d’invisibilité, il marcha à la rencontre du géant avec son épée tranchante.

Le géant cria d’une voix terrible:

— Fi! fi! fo! foum! Je sens le sang d’un Anglais; qu’il soit mort ou vivant, j’écraserai ses os pour en faire du pain.

— Que dis-tu là, dit Jack, mauvais meunier?

Le géant répondit: «C’est donc toi qui as tué mes parents? Je te déchirerai avec mes dents et réduirai tes os en poudre. — Attrape-moi d’abord», dit Jack. Alors, enlevant le manteau pour que le géant pût le voir et chaussant ses merveilleux souliers, il se fit donner la chasse en laissant approcher le géant d’assez près pour lui faire croire que sa capture était facile. Thunderdell suivait Jack avec la légèreté d’un château qui courrait, de sorte que la terre tremblait à chaque pas jusque dans ses fondements. Jack, pour amuser ses hôtes, fit courir Thunderdell quelque temps, puis voulant en finir, il franchit le pont-levis qui était à moitié coupé. Le géant le poursuivit avec sa massue; mais son grand poids fit écrouler le pont, et, une fois Thunderdell dans le fossé, Jack passa une corde à ses deux têtes et le fit traîner par des chevaux. Ensuite, il lui coupa ses têtes, et les envoya comme hommage au roi Arthur.

Contes populaires de la Grande-Bretagne

Подняться наверх