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§ V. — MALADIES OU ACCIDENTS AUXQUELS SONT PLUS PARTICULIÈREMENT EXPOSÉS LES ÉTALONS.

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Table des matières

Les maladies qui affectent plus particulièrement les étalons sont ordinairement la conséquence d’un mauvais régime ou de fautes hygiéniques. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, ce que l’on doit redouter au début du séjour de l’étalon au haras, c’est une transition trop brusque entre le travail intensif de l’entraînement et le régime du haras. Chez un animal dont toutes les fonctions ont acquis leur maximum de puissance, dont la fonction digestive, notamment, est extrêmement active, dont la faculté d’assimilation des tissus est très grande, il y a à craindre les dangers d’une «consommation » insuffisante des matériaux nutritifs assimilés, par suite d’une diminution prolongée du travail. Alors l’accumulation nutritive se produit; la combustion organique s’effectue irrégulièrement; la désassimilation est imparfaite; les organes éliminateurs sont surmenés, s’irritent à la longue. Par suite on peut observer chez l’étalon des accidents congestifs, comme la fourbure, la congestion intestinale. Le plus ordinairement, on constate des symptômes d’entérite ou d’indigestion intestinale avec coliques plus ou moins accusées. Nous reviendrons plus loin sur les symptômes ordinaires de ces affections et sur leurs moyens de traitement. Enfin on peut craindre également une affection des reins se traduisant aussi par des coliques sourdes, ou bien encore des calculs vésicaux. Mais ces dernières affections sont très rares, et la dernière tout au moins ne s’observe guère que chez les vieux étalons. Desoubry en a relaté un bel exemple sur un étalon du Jardy: le calcul a dû être extrait de la vessie après ouverture préalable du canal de l’urètre et broyage de la pierre.

Des accidents divers peuvent survenir pendant la monte. L’engorgement des testicules se manifeste parfois chez les jeunes étalons lors de leurs premières saillies; on y remédie Par un repos de quelques jours et par des onctions journalières des parties engorgées avec de l’onguent populeum saturné.

Les plaies qui résultent de chutes ou bien celles qui surviennent à la face interne des genoux, par suite de pressions trop fortes contre le corps des juments, seront traitées par les moyens antiseptiques.

Les efforts de jarret et écarts d’épaule résultent de cabrers trop brusques, de glissades au moment du cabrer, ou quand le cheval retombe à terre. Les symptômes sont assez significatifs: la région lésée est douloureuse, se tuméfie rapidement, la boiterie est plus ou moins accusée. On traitera par les douches, les affusions chaudes, les massages, les enveloppements humides (jarret) au début; puis par les frictions révulsives légères (embrocation, feu liquide); enfin, si. les symptômes ne s’amendent pas, par les frictions vésicantes pommade rouge, onguent Méré, vésicatoires, etc.).

Au cours des promenades, les mouvements de défense ou de gaîté de l’étalon peuvent provoquer des accidents de même nature: entorses du boulet ou du pied, contusions. de la sole, écarts d’epaule. On traitera comme il vient d’être dit; dans le cas de contusions de la sole, on parera celle-ci et on donnera des bains, ou on mettra des cataplasmes de farine de lin.

Avec l’âge, l’étalon se fatigue, s’enselle; ses jarrets deviennent gras, s’empâtent, et des vessigons articulaires et tendineux s’y montrent.

Le cheval de course : élevage, hygiène, entraînement, maladies

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