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§ II. — PRAIRIES. — PADDOCKS OU PARCOURS.

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Table des matières

Les prés sont divisés en plusieurs compartiments ou paddocks de 0ha,5 à 10 hectares chacun. Les petits parcours seront réservés pour les poulinières et poulains malades ou boiteux. Ils seront toujours situés à proximité des bâtiments du haras. Les grands espaces, au contraire, conviennent particulièrement pour réunir toutes les poulinières suitées, ou pour les poulains qui, à partir d’un an, doivent galoper beaucoup et librement, en nombreuse compagnie. On compte généralement 1 hectare pour une jument; mais la proportion peut être beaucoup plus grande quand on laisse reposer les prairies périodiquement; c’est ainsi qu’au printemps on peut facilement mettre six ou huit poulinières dans un pré de 4 hectares.

On aménagera un abreuvoir artificiel (grand bac) ou naturel dans chaque pré. Le sol, aux abords des abreuvoirs artificiels, doit être battu et recouvert de mâchefer pour éviter les fondrières et les trous; le fond en sera rendu résistant (dallage cimenté ou empierrement). Les animaux devront toujours y trouver de l’eau à discrétion. On veillera à ce que celle-ci soit propre, exempte de toute impureté et de toute souillure. Les bacs seront vidés et nettoyés fréquemment.

Séparations et clôtures. — Les divers compartiments sont séparés les uns des autres par des barrages, des routes, des cours d’eau; mais, même dans ces derniers cas, l’herbage sera clos par des barrages avec des baies fortes et hautes pour protéger les animaux contre le vent, la pluie, le soleil.

Fig. 1. — L’étalon Le Pompon, dans son paddock.


Même lorsqu’il est lancé à une allure vive, le cheval ne cherche jamais à forcer un obstacle qu’il voit bien; aussi les meilleures clôtures sont celles faites avec des barrages peints en blanc. Souvent deux rubans de tôle, larges de 4 centimètres et peints en blanc, sont suffisants. Mais, pour les poulinières et produits de pur sang, il faut faire mieux et les Parquer entre des clôtures plus solides.

On utilise habituellement, pour clore les paddocks, des barrières blanches, fortes, placées jusqu’à une hauteur de 1m,50 au moins, constituées par des poteaux très fixes, plus ou moins espacés suivant la nature du sol, et deux barres horizontales (lisses), espacées de façon à ce que les poulains ne puissent passer au-dessous d’elles ou entre elles. Les poteaux seront en chêne; les traverses, en chêne ou en sapin.

Jamais on ne devra employer, pour clore les herbages, les fils de fer dits ronces artificielles. Lorsqu’un cheval vient à heurter un de ces fils de fer barbelé, au lieu de reculer, il fonce en avant et se fait des blessures très larges et très profondes.

Aux angles des parcours, la clôture prendra une forme arrondie, de façon à ce que les poulains, en galopant le long des haies, puissent prendre les tournants sans difficulté et ne viennent pas s’arrêter net dans les angles, ce qui est mauvais pour les tendons et les articulations.

Les portes seront prohibées dans les clôtures des paddocks. Les communications de l’extérieur avec l’herbage ou entre les herbages s’effectuent grâce à des lisses mobiles entre deux poteaux, qui sont maintenues par des anses en fer fixées à ceux-ci et à travers lesquelles on les fait glisser d’un côté ou de l’autre.

Les ponts jetés sur les cours d’eau traversant les herbages seront entretenus avec soin et garnis sur les côtés de barrières assez hautes pour éviter les chutes.

Quand un herbage est coupé en deux ou plusieurs paddocks, la séparation ne sera pas faite au moyen d’un seul barrage, mais de deux, laissant entre eux un couloir d’au moins 4 mètres de large. S’il n’en était pas ainsi, les poulains des deux compartiments voisins pourraient s’approcher, s’atteindre, se flairer, chercher à jouer, et il y aurait danger de contusion des membres ou du poitrail contre les barrières.

Enfin on inspectera le plus fréquemment possible le sol des divers parcours, afin de boucher aussitôt les trous, de faire disparaître les taupinières, les cailloux, etc. On veillera également avec soin au bon entretien des barrages; les clous qui dépassent, les éclats de bois, les barrières brisées, sont souvent la cause d’accidents plus ou moins graves.

Le cheval de course : élevage, hygiène, entraînement, maladies

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