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HYGIÈNE DE LA POULINIÈRE § 1. — PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES CONCERNANT L’ENTRETIEN ET LE RÉGIME ALIMENTAIRE.

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Table des matières

Les poulinières, surtout quand elles sont pleines, doivent être en bon état de santé et d’entretien. L’état de. graisse aussi bien que l’état de maigreur nuisent au développement du produit; toute souffrance éprouvée. d’une manière continue Par la mère est une cause de faiblesse pour son produit.

L’alimentation varie un peu suivant que les juments sont vides, en état de gestation, ou bien laitières. Dans tous les cas, les aliments seront de bonne qualité, exempts de moisissures, d’altérations, non fermentés. Les aliments de mauvaise qualité sont capables de provoquer de l’entérite et une intoxication générale lente; ou le plus souvent des indigestions suivies presque toujours d’avortement chez les juments pleines.

Les juments vides ont naturellement besoin d’une ration moins forte que les poulinières pleines; on pourra leur donner 5 à 6 litres d’avoine, 2 litres de son sec, 5 kilogrammes de foin ou de luzerne par jour et deux ou trois mashes rafraîchissants par semaine.

Les juments pleines recevront 2 litres d’avoine en plus par jour. Il est nécessaire de les rafraîchir beaucoup avec des carottes, du vert, des mashes. C’est surtout avant la gestation que les poulinières doivent être rafraîchies. La plupart des naissances ont lieu à partir de janvier jusqu’en mars ou avril, et à ce moment-là les poulinières sont au régime sec. Ce dernier peut avoir des conséquences très graves pour le produit, dont le méconium est en billes dures comme de la pierre; il peut en résulter des coliques d’indigestion, qui provoquent la mort en trente-six heures. Aussi une bonne pratique consiste à ne donner, dans le dernier mois de la gestation, que des aliments cuits et beaucoup de carottes aux poulinières. En toute saison, elles auront de l’eau à discrétion, au pâturage comme à l’écurie.

Après le sevrage, il est indiqué de baisser la ration des poulinières afin d’aider au tarissement du lait.

Quand une jument arrive d’une écurie d’entraînement au haras, on ne doit pas la mettre brusquement au régime alimentaire de ce dernier, sans quoi elle dépérirait rapidement; on lui laissera une bonne ration d’avoine, mais on la rafraîchira par des mashes fréquents.

Les poulinières, pleines ou non, doivent être sorties tous les jours, pendant un temps variable suivant l’état atmosphérique. Il faut éviter cependant de sortir les juments pleines le matin, quand il y a des gelées blanches ou de fortes rosées, car l’ingestion d’herbe froide ou mouillée pourrait provoquer l’avortement. Surtout en hiver, il est indiqué de ne pas sortir les juments à jeun. Ce n’est que par exception, quand le temps est par trop mauvais, par suite de neige, de grand froid ou de pluie abondante, qu’on ne lâchera pas les juments dans les prairies; mais alors on devra les faire promener au moins une demi-heure ou une heure le matin et, si possible, autant le soir. La promenade se fera dans un endroit sec, sur un lit de paille ou de fumier en cas de gelée, afin d’éviter les glissades et les chutes.

Quand une jument arrive au haras, sortant de l’entraînement, il est bon de ne pas la laisser trop longtemps à la prairie au début, quand le temps est mauvais, car elle souffrirait trop du froid ou de la pluie. On veillera à ce qu’elle prenne suffisamment d’exercice, afin qu’elle ne passe pas trop rapidement du régime des écuries d’entraînement à celui du haras.

On a l’habitude de ne pas faire de pansage aux poulinières; mais on doit entretenir les queues et les crinières et, en outre, quand les juments rentrent mouillées dans les box, il faut les sécher par un bon bouchonnage. On surveillera l’entretien des pieds; si ceux-ci sont trop longs ou ont usé irrégulièrement, on les parera de façon à leur rendre leur longueur et leurs aplombs normaux. Il ne faut pas oublier que les défectuosités d’aplomb du pied entraînent à la longue des déformations des membres. Il est bon de ne déferrer que des pieds de derrière les jeunes juments arrivant de l’entraînement, surtout si le sol des prairies est sec. Il est même parfois indiqué d’appliquer d’une façon constante une ferrure légère et courte aux pieds antérieurs des poulinières, dont la corne est faible ou la sole délicate et sensible.

Le cheval de course : élevage, hygiène, entraînement, maladies

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