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§ II. — LA SAILLIE.

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La saison de monte dure ordinairement de février à juin Pour les juments de pur sang.

Lorsque la jument entre en chaleur, on s’en aperçoit assez aisèment par des modifications qui surviennent dans son caractère, ses habitudes, son attitude: elle se laisse approcher facilement; celle qui est quinteuse et chatouilleuse d’habitude se laisse toucher sans se défendre; elle se campe fréquemment, tient sa vulve béante et fait saillir souvent son clitoris; elle est plus nerveuse, plus agitée; elle flaire les autres juments; elle présente souvent des symptômes fugaces de coliques spéciales (coliques nerveuses), etc. On peut s’en assurer en présentant la jument soit à l’étalon ou mieux au boute-en-train; la présentation se fait soit à la barre, en ayant soin de tenir haut la tête de la jument pour éviter les ruades, soit au-dessus d’une porte ou d’une cloison, soit en entravant la jument et amenant le boute-en-train derrière. Les Américains utilisent un boute-en-train qui a été mutilé de telle sorte qu’il lui est impossible de saillir: son pénis sort en arrière par une ouverture qui a été pratiquée dans le périnée. On le lâché dans les prairies, au milieu des poulinières, et il indique avec la plus grande certitude celles qui sont en chaleur.

On a l’habitude de présenter la jument à l’étalon tous les neuf jours. Fournier et Duret prétendent que c’est insuffisant et qu’on peut ainsi laisser passer la chaleur pendant ce laps de temps. «On doit la présenter au cheval au moins deux fois par semaine, et tous les deux jours tant que la jument n’a pas été saillie. Dès que la jument sera saillie, c’est-à-dire quand elle aura reçu son dernier service, si on lui en fait donner plusieurs, on la laissera tranquille environ neuf jours; après quoi on recommencera à la faire revoir au boute-en-train deux fois par semaine, jusqu’à la fin de la monte. Souvent les juments suitées se défendent la première fois qu’elles sont passées à la barre après la parturition, même quand elles sont en chaleur, car elles sont énervées par l’absence de leur poulain resté à l’écurie. Cependant l’accouplement n’est jamais plus fructueux que lorsqu’il est effectué quelques jours après la mise-bas, du septième au douzième jour. Les mêmes auteurs conseillent, pour provoquer la chaleur, de placer la jument dans la prairie avec d’autres en chaleur et, la nuit, de la mettre dans un box voisin de celui occupé par le boute-en-train.

La saillie aura lieu dans un endroit tranquille, où le sol sera uni et non glissant. On entravera la jument à l’aide d’entraves en X ou en Y, ou mieux à l’aide de cordes fixées, d’une part, aux entravons placés aux membres postérieurs et, d’autre part, à un collier placé autour du cou.

Aux juments difficiles il est bon d’appliquer un tord-nez. L’homme qui tient la jument lui maintiendra la tête haute, afin de l’empêcher de ruer. Aux jeunes juments qui n’ont pas encore été saillies et qui sont assez excitables, on se contentera de maintenir un membre antérieur levé à l’aide d’un trousse-pied, sans autre entrave, et en outre on leur appliquera un tord-nez.

Sitôt après la saillie, la jument sera rentrée dans son box. Les pratiques plus ou moins barbares employées ordinairement dans les campagnes pour obliger les juments à garder le liquide fécondant aussitôt après la saillie sont sans aucune utilité et peuvent être nuisibles.

Il est nécessaire de donner à la jument de pur sang plusieurs saillies; mais on ne peut poser de règle fixe. Une bonne pratique consiste à faire saillir la jument au début et aussi à la fin des chaleurs. «Il n’est pas bon de faire saillir tous les jours les juments dont les chaleurs durent longtemps, cela Peut les rendre hystériques; mais, quand l’étalon n’est ni fatigué ni surmené, c’est encore un des moyens d’arriver à faire remplir les juments qui ne retiennent pas facilement; dans ce cas, un saut sera donné tous les deux ou trois jours jusqu’à la fin des chaleurs .

Le cheval de course : élevage, hygiène, entraînement, maladies

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