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AVANT-PROPOS

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J’ai été, durant sept années consécutives, un des administrés de Monsieur le docteur Maréchal. C’est dans l’arrondissement dont il est Maire, et à quelques pas de son cabinet, que j’ai passé la plus grande partie de la guerre. Je l’ai vu à l’œuvre; j’ai été témoin du dévouement et du zèle dont il n’a cessé de faire preuve dans l’exercice de ses délicates fonctions; j’ai retrouvé, dans les pages qui suivent, quelques-unes des émotions que nous avons, lui et moi, éprouvées ensemble au cours des hostilités.

Ce n’était pas seulement, comme l’a écrit Monsieur le docteur Maréchal, la Mairie qui était devenue le centre de la vie patriotique; c’était le Maire, personnellement, qui se faisait dans le quartier l’inspirateur et le principal collaborateur de toutes les œuvres; c’était lui qui cherchait les misères à soulager et les tristesses à consoler, qui veillait sur le moral de la population, recommandait le calme, le sang-froid et la confiance, dissipait les faux bruits et maintenait dans les esprits la certitude de la victoire.

C’était lui qui, se prodiguant dans les ouvroirs, dans les écoles, dans les hôpitaux, prononçait partout des paroles d’espérance et de réconfort.

C’était lui qui, dans les nuits tragiques où les avions survolaient Paris, comme dans les heures sinistres où vomissait la Bertha, restait en permanence à la Mairie pour être immédiatement renseigné sur les points de chute, visiter les blessés et secourir leurs familles.

Pendant quatre ans, le docteur Maréchal a monté, sans une minute de relâche, cette garde vigilante, et il a eu la joie de constater que les habitants de son quartier étaient, comme tous ceux de la ville, dignes de l’exemple de patience et d’énergie qu’il avait tenu à leur donner.

Le Maire du VIIIe Arrondissement a pensé avec raison que, de ces années où Paris fut si grand et où l’esprit de sacrifice réalisa tant de prodiges, il était juste de garder fidèlement le souvenir. On ne saurait trop le féliciter de son initiative.

Les documents qu’il a réunis dans ce livre nous retracent avec exactitude l’histoire d’une circonscription de Paris pendant toute la durée de la guerre; ils formeront dans l’avenir un élément indispensable de l’histoire générale de ces dernières années.

Tous ceux qui voudront se rappeler comment la France s’est conduite dans cette crise effroyable n’auront qu’à se reporter aux annales de Paris, et tous ceux qui voudront se représenter la vie de Paris n’auront qu’à reprendre le récit du docteur Maréchal. Tel a été le VIIIe arrondissement, tel a été le pays entier.

J’applaudis donc de grand cœur à cette heureuse publication. Elle me fournit l’occasion de rendre aujourd’hui à «mon ancien maire», l’hommage d’admiration qui lui est dû et de le remercier, une fois de plus, de tout le bien qu’il a fait autour de lui.

PARIS, mai 1921

Raymond POINCARÉ

Un arrondissement de Paris pendant la guerre

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