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TROISIÈME SECTION.
DÉPENSES CONCERNANT LE VÊTEMENT.
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Achat et entretien des vêtements: importance des considérations qui se rapportent à la confection des étoffes et des vêtements.
Les procédés, les habitudes et les combinaisons économiques, au moyen desquels les familles se procurent les vêtements, constituent dans leur ensemble une question d’un haut intérêt: on en déduit d’utiles aperçus sur les moeurs de chaque famille et même sur la civilisation au milieu de laquelle cette famille est placée.
Les deux régions extrêmes de l’Europe, qu’on se trouve souvent amené à mettre en parallèle parce qu’elles forment les deux pôles opposés du système social, offrent, sous le rapport du vêtement, des différences encore plus radicales que pour les autres détails de la vie domestique.
Les peuples pasteurs, encore a demi nomades [I], qui habitent, au midi de l’Oural, la contrée contiguë aux steppes des Kirghiz, tirent presque exclusivement de la culture de leurs troupeaux et du travail domestique leurs moyens d’existence. Les vêtements, en particulier, y sont fabriqués dans l’intérieur de chaque ménage avec la laine et le cuir des animaux. Le peu de linge dont on fait usage s’y confectionne également avec le chanvre brut que la famille obtient en échange de quelques produits des troupeaux, lorsqu’elle ne le cultive pas elle-même. Les emmes ont pour spécialité le filage et le tissage de la laine et du chanvre, la teinture des étoffes et la confection des vêtements; les hommes s’occupent souvent de soumettre les cuirs au tannage. Tout au plus voit-on naître chez ces peuples la tendance à obtenir, par voie d’échange, les chaussures de cuir et les vêtements qui, à raison de leur longue durée, ne seraient confectionnés que de loin en loin dans le ménage.
Dans les districts manufacturiers de l’Angleterre, les familles ne prennent jamais part à la confection des étoffes: les femmes ne s’occupent presque jamais de la confection des vêtements, et il est même déjà fort rare qu’elles se livrent d’une manière suivie aux travaux d’entretien. Toutes ces opérations y restent étrangères à l’éducation de la classe ouvrière. Telle ouvrière anglaise, dont l’existence est consacrée à exécuter avec une rare habileté un détail de la fabrication du fil de coton, serait incapable de prendre part à la confection des étoffes grossières, fruit de l’industrie domestique de l’Orient [I (5et6)]
Pour les populations de l’Europe orientale, le vêtement est le résultat combiné de l’industrie pastorale exercée en communauté et du travail de la famille. Ce moyen d’existence, aussi bien que la nourriture qui s’obtient à peu près dans les mêmes conditions, ne peut donc être compromis que par des circonstances accidentelles, dont l’influence d’ailleurs ne s’étend jamais au delà de certaines limites. Il en résulte que les populations ne sont jamais obligées de renoncer, sous ce rapport, à leurs habitudes de propreté et d’élégance. La diversité des occupations, qu’implique la fabrication de l’étoffe la plus simple, initie les populations à la connaissance générale des procédés industriels; elle provoque un usage régulier des organes physiques, elle développe surtout la force des bras et l’adresse de la main.
Dans les districts manufacturiers de l’Occident, où chaque famille ne subvient à ses besoins qu’au moyen du salaire, cette unique ressource se trouve souvent restreinte, tantôt par des causes spéciales à la famille, tantôt par des crises commerciales, plus redoutables pour elles que ne le sont pour les populations orientales les calamités atmosphériques et les épizooties | II et III]. Obligée, dans ces moments de pénurie, de consacrer toutes ses ressources aux besoins les plus impérieux, c’est-à-dire aux principaux articles de nourriture, la famille doit alors renoncer à toute acquisition de vêtements; souvent même la pénurie est portée à ce point, que la famille doit se créer par l’aliénation momentanée ou par la vente de ses meilleurs vêtements un supplément de ressources; car, dans l’état d’imprévoyance où vivent la plupart des ouvriers, ces objets forment à peu près le seul capital réalisable de la famille. Alors on voit pulluler ces infortunés à peine couverts de haillons, hôtes habituels de certaines cités manufacturières, l’un des plus affligeants spectacles que puisse offrir l’humanité et dont aucun exemple ne se rencontre dans l’Orient, même aux derniers rangs des tribus nomades. Il semble que, pour abaisser l’orgueil humain, la Providence ait voulu placer cette indescriptible misère au contact de toutes les ressources de l’industrie, de toutes les splendeurs de la richesse. E11aucun lieu du monde, ce contraste n’est aussi frappant qu’à Londres et dans la plupart des grandes villes des Iles Britanniques. D’un autre côté, les ouvriers appliqués pendant toute leur vie à la répétition d’un simple détail mécanique, ne disposant plus en réalité que d’une faculté, d’une aptitude, d’un organe, ne peuvent même, durant les chômages de la machine dont ils dépendent, se livrer à l’une de ces industries domestiques qui, dans l’ancienne économie européenne, sont, en toute éventualité, pour les familles, une ressource assurée.
Les étoffes de laine et de chanvre, les cuirs et les peaux, qui forment, dans le Nord et dans l’Orient, la base de l’habillement, ont, en général, une longue durée: malgré la recherche qui se montre dans la forme des vêtements de ces contrées, les familles n’ont en somme à consacrer à la confection proprement dite qu’une faible dépense de temps. Il en est autrement dans l’Occident; les étoffes de coton et de laine que les manufactures livrent aux ouvriers à très-bas prix ne fournissent qu’un service éphémère: la dépense de la confection l’emporte souvent sur celle de l’achat des étoffes, et, dans tous les cas, elle grève considérablement le budget des familles qui restent étrangères à cette occupation [XXIII, XXIV]. Dans les contrées où le système manufacturier n’est point poussé jusqu’à ses extrêmes limites, c’est-à-dire où les femmes consacrent aux travaux du ménage la majeure partie de leur temps, celles-ci retrouvent dans la confection des vêtements fabriqués avec les étoffes de courte durée une partie des avantages que leur donnait autrefois la fabrication des solides étoffes domestiques. Le temps qui était précédemment consacré au filage l’est aujourd’hui au tricotage et à la couture. Les populations qui se distinguent encore le plus dans l’Occident par la décence et la propreté des vêtements sont celles ou les femmes sont initiées à la pratique de ces deux sortes de travaux. Dans plusieurs districts ou le bien-être de la population s’est trouvé compromis par une brusque rupture de la tradition et par l’envahissement des habitudes propres au régime manufacturier, on peut observer dans les jeunes ménages des symptômes frappants de régénération: et ceux-ci doivent être surtout attribués à l’influence des écoles qui initient les jeunes filles à l’apprentissage de tous les travaux qui conviennent à leur sexe [XXXII §3]. En traçant le cadre des budgets, on s’est appliqué à mettre en relief les principales nuances qu’on vient d’indiquer; on y a particulièrement mentionné le temps consacré par la mère de famille aux divers détails de la confection des étoffes et des vêtements.
Dans la majeure partie de l’Europe, les populations ont adopté, depuis une époque fort ancienne, et conservé jusqu’à ce jour un vêtement en harmonie avec les convenances dérivant du climat, de l’âge, de la profession; sous ce rapport, souvent aussi par l’élégance et l’aspect pittoresque, ce vêtement l emporte de beaucoup sur le costume uniforme que la civilisation impose a toutes les classes supérieures. Ce sont ces costumes locaux qui donnent aujourd’hui, aux yeux des peintres, tant d’intérêt à la Norwége, au nord de la Suède, aux pays slaves, aux principautés du Danube, à la Hongrie, à la Turquie d’Europe, à la Grèce, et même à plusieurs provinces de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne et de la France. Plusieurs considérations importantes se rattachent à ce détail de mœurs. On s’est donc attaché, dans chaque monographie, soit à l’occasion de la troisième section du budget des dépenses, soit dans le paragraphe consacré à l’inventaire des objets mobiliers de la famille, à présenter sur la composition du vêtement des détails circonstanciés, surtout dans le cas où l’ancien costume national a été conservé. Lorsque les études dont l’Atlas offre le spécimen seront entreprises sur une grande échelle (43), et avec un concours d’aptitudes qu’un seul observateur ne peut réunir, il serait à désirer qu’un dessin, joint à la description de chaque famille, portât tout d’abord à la connaissance du lecteur une multitude de détails précis touchant la constitution physique de la race, l’habitation, le mobilier et le vêtement.
L’abandon du costume national commence ordinairement dans les grandes villes: de là, il se propage graduellement au milieu des populations rurales, en même temps que les étoffes manufacturières se substituent aux étoffes domestiques. Cette modification d’habitudes, commandée peut-être par les nécessités du nouvel ordre social, présente, comme toute réforme prématurée, en ce qui concerne les classes ouvrières, d’assez graves inconvénients. La conservation d’un costume distinctif pour chaque contrée rappelle utilement à l’ouvrier le souvenir de la race, de la nation, de la province, de la profession: il entretient chez lui des sentiments de solidarité plus réels, plus féconds en conséquences morales, plus utiles en résumé à la civilisation, que ne peuvent l’être les sentiments développés sous l’influence d’une aspiration vague vers l’égalité des conditions et l’unité européenne. L’adoption d’un costume uniforme tend à effacer prématurément ces nuances; et parfois elle détruit jusqu’au sentiment de dignité personnelle qu’elle semblerait devoir stimuler. Rien n’est plus triste, en effet, que de voir les ouvriers plus ou moins aisés, et les diverses classes nécessiteuses dont regorgent les grandes villes, user à tour de rôle les vêtements de rebut des classes supérieures de la société, d’après un rang fixé tantôt par de louables sentiments d’économie, tantôt par une gêne momentanée, par la misère permanente [XI §7], ou par la déchéance de tous les sentiments moraux. L’ouvrier pauvre, dégradé par la malpropreté et l’intempérance, peut encore, dans l’Europe orientale et dans la plupart des districts agricoles du Continent, conserver un reste de dignité sous les débris dun vêtement confectionné pour lui dans des temps plus heureux: il n’en reste plus de trace sous les haillons de l’opulence des grandes villes. Quelques quartiers de Londres, de Manchester, de Glasgow, et surtout la ville de Dublin, présentent, à cet égard, des types qu’aucune imagination ne saurait deviner.
Les habitudes relatives au costume des enfants se recommandent aussi à l’attention des observateurs, parce qu’elles donnent une juste idée de l’aisance réelle, de la moralité et de la distinction de la famille. La tenue négligée des enfants est, en effet, un des premiers symptômes de lamoindrissement des ressources du ménage ou de l’imperfection morale des parents. L’importance qu’attachent certaines populations pauvres à ne couvrir les enfants que de vêtements confectionnés pour eux, et relevant, malgré la grossièreté de l’étoffe, les formes gracieuses du premier âge, offre un contraste frappant avec la tendance qu’ont ailleurs les chefs de famille aisés à ne faire porter aux enfants que des vêtements hors d’usage, sans même se soucier de les approprier à leur taille. Ces habitudes correspondent évidemment à des nuances du cœur humain essentiellement différentes, et il y a un intérêt réel à les constater. Plusieurs pauvres districts du Nord et de l’Orient offrent, sous ce rapport, de touchants tableaux d’affection paternelle; et ces exemples prouvent que le goût et la valeur moral, des ouvriers ne se mesurent pas toujours à l’importance de leurs recettes annuelles ni même au développement de leur intelligence.
Dans les anciennes habitudes européennes, le vêtement des ouvriers se composait essentiellement de tissus de laine et de chanvre, dont la durée égalait parfois celle de la vie humaine. Les coutumes entretenues par l’esprit de prévoyance et qu’on a déjà signalées a loccasion du mobilier (28) pouvaient don s’étendre aux objets de vêtement. Lopinion obligeait les jeunes gens aspirant au mariage à se procurer préalablement un trousseau considérable. L’acquisition d ces solides vêtements impliquait à la vérité l’immobilisation d’un capital important; mais les patrons, unis à leurs ouvriers par une intime solidarité, tenaient à honneur qu’il en fût ainsi, bien que les charges entraînées par ces acquisition préalables retombassent en partie sur eux: par leurs conseils et par leur concours ils assuraient donc le maintien de ces antiques coutumes. Celles-ci, au reste ont conservé beaucoup de force sur le Continent, si ce n’est au milieu des districts manufacturiers. Dans le Nord et dans l’Orient, le don d’une belle pièce de vêtement est encore la principale récompense d’un ouvrier ou d’une personne appar tenant à une classe plus élevée [IV §10].
Ces tendances, ces habitudes, s’effacent chaque jour dans l’Occident, où l’unique préoccupation de l’industrie, stimulée par les nécessités de la concurrence, est d’obtenir le travail humain au plus bas prix possible, et de réduire à ses moindres limites le capital engagé correspondant, soit à un nombre donné d’ouvriers, soit à une puissance mécanique déterminée. Dans cette direction, les propriétaires et les chefs d’établissements industriels sont naturellement conduits à provoquer la réduction du capital consacré par leurs ouvriers à l’acquisition du mobilier et des vêtements. Les achats de vêtements, au lieu d’être faits pour toute la durée de l’existence, tendent à devenir une dépense hebdomadaire comme l’acquisition des aliments. Les études consignées dans l’Atlas sous les nos VIII et XXVIII, et qui concernent l’une et l’autre la classe la moins aisée, dans les localités prises pour exemple, caractérisent parfaitement l’opposition qui existe entre la situation des Orientaux largement pourvus de vêtements de laine et celle des Occidentaux réduits à l’usage de quelques vêtements de coton.
Les peuples de l’Orient, sollicités par un sentiment de dignité personnelle, attachent à la possession de beaux costumes un intérêt particulier. C’est sous cette forme que s’accumulent les épargnes de la famille: on ne craint pas, même dans les classes inférieures, d’acheter des objets d’un haut prix et de longue durée, parce que la coupe et la couleur des vêtements, appropriées aux convenances du climat et de la profession, restent invariables. D’ailleurs, chez les peuples où le prêt à intérêt est interdit par la loi religieuse, le désir de donner une destination utile aux épargnes conduit souvent à introduire dans l’habillement une grande quantité de métaux précieux. Le véritable caractère de cette coutume se manifeste surtout chez ceux qui emploient dans ce but les monnaies d’or et d’argent. A ce sujet, le lecteur pourra se reporter aux faits et aux considérations présentés dans l’Atlas pour l’une des familles d’ouvriers orientaux qui se distingue par la grâce du costume et par la richesse de ces ornements accessoires [VIII §10et (c)].
32.
Blanchissage des vêtements et du linge: diversité des habitudes concernant ce détail d’économie domestique.
Le blanchissage du linge et des vêtements est, dans la majeure partie de l’Europe, une occupation domestique; aussi l’a-t-on classé parmi les travaux de ménage qui sont ordinairement exercés par la mère de famille, avec ou sans l’aide des enfants. Ce travail n’est exécuté à prix d’argent et hors du ménage que dans des circonstances exceptionnelles, et, par exemple, pour des objets de toilette exigeant une préparation spéciale [XXVIII D. 3e Son], dans le cas où4 mère de famille est chargée, en dehors du ménage, de travaux très-absorbants, lorsque le logement trop exigu ne présente aucun moyen de séchage, etc. Le temps réclamé par le blanchissage augmente, en général, avec le progrès de la civilisation, soit parce que l’usage du linge et les habitudes de propreté se répandent davantage, soit parce que les vêtements de coton se substituent progressivement a ceux de peau, de cuir et de laine.
Les opérations de blanchissage s’exécutent dans toute l’Europe à peu près par les mêmes procédés, soit au moyen du savon seul, soit à l’aide de lessives chaudes préparées avec des alcalis ou extraites des cendres de végétaux. Cependant l’observateur, a loccasion de ce détail d’économie domestique, aura souvent a constater diverses nuances qui caractérisent un développement plus ou moins prononcé des habitudes de propreté, cest-à-dire l’un des principaux symptômes dune civilisation perfectionnée. Les ouvriers des grandes villes, placés en contact intime ave les classes bourgeoises, sont à la fois ceux qui sentent plus vivement le besoin d’une certaine recherche dans la propreté du linge et du vêtement, et qui le moins en position d’y satisfaire par l’industrie domestique. C’est pour eux surtout que se produisent les circonstances exceptionnelles précédemment indiquées. même que pour les industries qui se rattachent à la confection des vêtements, la mère de famille commence ordinairement à renoncer à l’industrie du blanchissage, soit pour se livrer à un travail plus avantageux, soit pour réaliser quelques économies sur le loyer de l’habitation ou sur l’achat du mobilier; puis, devenue inhabile à ce travail, manquant de l’outillage et de l’emplacement qu’il exige, elle ne peut plus même s’y livrer lorsque toute autre occupation lucrative vient à lui manquer. Cette circonstance aggrave singulièrement l’état de misère provoqué par l’inhabileté à confectionner les objets de vêtement. Ici encore se manifeste l’inconvénient de ces spécialités d’aptitude trop exclusives (14), contractées sous l’influence de la division indéfinie du travail, et qui tiennent chaque membre de la famille dans une inaction forcée lorsque les occupations industrielles manquent complétement. En résumé, le principe de la division du travail conduit de plus en plus les ouvriers occidentaux à faire exécuter en dehors du ménage le service du blanchissage: guidés par le principe opposé, les Orientaux comprennent toujours dans l’industrie domestique tous les détails de ce service; souvent même ils y rattachent la fabrication du savon [I (7)].
Quelques villes manufacturières possèdent, en ce qui concerne le blanchissage des vêtements, des institutions qu’il serait utile de propager. A Genève, chaque maison affectée au logement des ouvriers et de la petite bourgeoisie contient deux pièces spécialement affectées au blanchissage; l’une au rez-de-chaussée pour la lessive et le savonnage, l’autre à l’étage supérieur pour l’étendage et le séchage du linge. Toutes les familles de la maison se concertent pour en faire usage à tour de rôle; elles jouissent ainsi, à la fois en communauté et en toute liberté, de dépendances considérables qu’il serait trop dispendieux et d’ailleurs inutile d’annexer à chaque habitation. Les lavoirs publics, récemment établis dans les grandes villes manufacturières de la Grande-Bretagne, et qui se propagent dans plusieurs villes du Continent, sont une extension du même principe. Ces établissements assurent la communauté des moyens de blanchissage a tous les habitants d’un grand quartier: fondés sur une grande échelle, ils comportent l’application de méthodes perfectionnées à toutes les subdivisions du travail, et, par là, ils diminuent, suivant une proportion considérable, les dépenses de combustible et de main-d’oeuvre. Cette innovation est un grand bienfait pour les classes pauvres dans les conditions où elle a été réalisée jusqu’à ce jour. Envisagée comme tendance générale, elle n’est peut-être pas sans inconvénients: elle constitue un nouvel envahissement de l’industrie manufacturière sur les travaux de ménage; elle a d’ailleurs pour effet d’agglomérer les femmes en grand nombre, et de les soustraire momentanément à la tutélaire influence du foyer domestique.