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§. VII.

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Culture du maïs et de la pomme de terre, en 1754.

Nous avons rappelé souvent les obligations de notre agriculture envers l’illustre Duhamel, et spécialement ce qu’il a fait pour le maïs. Voici ce que nous avons dit dans l’Art de multiplier les grains, en parlant du maïs et de la solanée parmentière, ou pomme de terre. (Pag. 255, tom. 2.)

«Ce qu’il y a de remarquable relativement aux deux plantes qui nous sont venues d’Amérique, c’est qu’elles joignent leurs bienfaits, et qu’elles gagnent, l’une et l’autre, à croître dans le même champ.

» Le maïs, ou blé de Turquie, est un des meilleurs végétaux de l’agriculture moderne, dans les climats qui peuvent admettre sa culture. Tout en est profitable; car, outre son grain excellent, il faut savoir que l’eau dans laquelle ont bouilli ses feuilles vertes ou sèches, procure aux bestiaux le meilleur des breuvages. C’est une de ces plantes dont l’Angleterre envie avec raison le privilége à l’agriculture française; mais, pour en obtenir lès résultats les plus heureux, il faut en espacer les pieds à de grandes distances, et associer leur culture à celle des pommes de terre, suivant l’expérience qui fut faite en Champagne, du temps de Duhamel, et dont il rend compte en ces termes:

» Au mois d’avril 1754, M. de Villiers fit planter du maïs et des pommes de terre dans quatre journaux distribués en planches de 5 pieds. Il plaçoit entre les sillons un très-long cordeau, qui avoit des noeuds de distance en distance, et vis-à-vis chaque nœud, on enfonçoit avec la main deux grains dans les sillons que l’on recouvroit ensuite, en poussant un peu de la terre du bord. Lorsque les pieds de maïs ne sont qu’à de petites distances, ils ne produisent qu’un épi, au lieu de deux et trois bien gros lorsqu’ils sont éloignés. C’est surtout le côté du levant qu’il est indispensable de buter. (Traité de la culture des terres, déjà cité. )

» Les effets de cette culture furent très-fructueux.

» On avoit long-temps oublié cet essai curieux, lorsque M. Chancey et d’autres ont répété l’expérience, et ont prouvé que rien n’étoit plus abondant, et ne préparoit mieux la terre qu’une culture bien soignée, et faite simultanément, de maïs, disposé sur des sillons alternatifs, avec d’autres rangées emplantées de pommes de terre.»

C’est ce que nous nous proposons de développer en détail, quand nous en serons à l’époque de ces nouveaux essais, qui sont venus long-temps après la publication du mémoire de M. Parmentier, et ne doivent trouver leur place que dans la seconde partie du supplément à ce mémoire.

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