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§. II.

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Culture et usage du maïs dans l’Amérique septentrionale, par KALM, naturaliste suédois, en 1752.

(Article extrait de la Collection académique, tome XI, page 362 et suiv.).

«Cette plante aime la terre sablonneuse; elle vient mal dans l’argile. On voit souvent en Amérique des terrains si secs et si maigres qu’ils semblent incapables de produire, et qui portent de très-beau maïs. La terre trop grasse le fait luxurier.

» Pour le grand maïs, la distance est de 4 à 6 pieds; pour le petit maïs (ou maïs de trois mois), moitié moins.

» L’engrais fait bien lorsqu’il est suivi de pluie; mais la sécheresse le rend nuisible.

» Les habitans de la Nouvelle-York font usage d’une espèce de hareng dont ils mettent un ou deux dans chaque angle destiné au grain.

» On sème, lorsqu’on n’a plus de gelée à craindre.

«Le maïs résiste à la gelée. On a vu en Albanie et ailleurs ce grain gelé en terre jusqu’à deux fois et donner une très-belle moisson.

» On sème quatre ou cinq grains à l’intersection des sillons. On les recouvre de deux ou trois travers de doigt de terre. Il vient ordinairement deux ou trois tiges au même angle.

» Les sauvages plantent quelques semaines après des pois avec le maïs, ou des tournesols.

» Le maïs suspendu et gardé à l’air se conserve plusieurs années et est encore fécond.

» Les sauvages conservent les épis de maïs en terre. Ils font une fosse profonde en terrain sec, et étendent par-dessus une couche d’herbe sèche (andropogon). Le maïs s’y conserve plusieurs années; mais il ne faut pas que les rats y pénètrent.

» Ce grain est plus abondant que tous les autres. On a compté dans un seul épi six cent cinquante grains bien mûrs, et chaque tige porte ordinairement deux ou trois épis. Il n’y en a presque pas qui n’aient au moins trois cents grains... On a en Amérique une année de disette, lorsque le maïs ne rend pas deux cents fois la semence; et l’expérience y fait voir que 2 boisseaux produisent la subsistance d’une famille nombreuse pendant une année.

» Si on fait bouillir dans l’eau les feuilles coupées vertes et séchées, les bestiaux la boivent avidement.

» Pour en faire du pain dans les colonies anglaises, l’usage le plus ordinaire est de le mêler au seigle. Il fait aussi de très-bon pain lorsqu’il est joint au froment.

» On attribue au maïs une vertu laxative.

» On joint quelquefois au maïs toutes sortes de courges, et on en fait du pain très-beau et très-doux.

» Il faut alors ôter soigneusement tout le son de la farine, cuire les courges et pétrir le tout ensemble. (Page 366.)

» Lorsqu’on veut faire du pain de maïs et de seigle, on fait une bouillie avec la farine de maïs. Lorsqu’elle est froide, on y pétrit la farine de seigle.

» On fait de la bière avec le maïs. On en fait aussi avec le pain de maïs. Enfin on en tire de bonne eau-de-vie.

» Quelques Américains ne sèment le maïs bleu que pour en faire de la bière. Outre cette propriété, il a celle de mûrir une ou deux semaines plus tôt que les autres variétés.

» Le cataplasme de farine de maïs et de lait s’applique avec succès sur les enflures.

» Lorsque l’on transplante ce grain sous un ciel plus froid, il mûrit d’abord difficilement; mais il se fait ensuite au climat.

» Pour empêcher les animaux de toucher au grain semé, on fait une décoction de racine d’ellébore blanc. Lorsqu’elle est froide, on y met tremper le maïs depuis le soir jusqu’au matin; ensuite on le met en terre. Lorsqu’un animal en a mangé un ou deux grains, il est ivre, il tourne, il se débat et épouvante tous les autres. Quant au grain trempé de la sorte, il n’en reçoit ni dommage, ni propriété nuisible. (Page 363.)

Sur le maïs

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