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§ X.
ОглавлениеCulture du mais chez les Hurons.
( Article extrait du Voyageur français, tome IX, en 1763. )
«Les femmes Huronnes, comme celles des Iroquois, se sont réservé les travaux de la campagne. Le grain qu’elles sèment est le maïs, autrement dit le blé d’Inde ou de Turquie. Il fait la nourriture principale de toutes les nations sédentaires, d’un bout à l’autre de l’Amérique. Dès que les neiges sont fondues, elles commencent leur labour. La première façon qu’elles donnent aux champs, c’est de ramasser le chaume et de le brûler; elles remuent ensuite la terre, pour la disposer à recevoir le grain que l’on doit y jeter. Elles ne se servent ni de la charrue, ni de quantité d’autres instrumens de labourage, dont l’usage ne leur est ni nécessaire, ni connu. Il leur suffit d’un morceau de bois recourbé, avec lequel elles soulèvent la terre, et la remuent légèrement. Elles la disposent en petites mottes rondes de 3 pieds de diamètre, et font, dans chacune, neuf ou dix trous, où elles jettent quelques grains de maïs, qu’elles couvrent sur-le-champ de la même terre qu’elles ont tirée pour faire ces trous..... Elles plantent des fèves à côté du blé de Turquie, dont la tige leur sert d’appui. Le missionnaire prétend que c’est de nous que les sauvages tiennent ce légume..... Ces mêmes femmes ont soin de tenir leurs champs propres, et d’en écarter les mauvaises herbes jusqu’au temps de la récolte....
» Ils ont une espèce particulière de maïs, qu’on appelle du blé fleuri, parce qu’il éclate dès qu’il a senti le feu, et s’épanouit comme une fleur. Ils en font un régal aux personnes qu’ils veulent distinguer.»