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III

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Les projets de Pégrimard s’accomplirent ponctuelement.

Un beau jour, Lolotte, en entrant chez son voisin l’heure accoutumée, trouva la chambre vide, les tiroirs ouverts, des vieilles bottes dépareillées traînant parmi de vieux chiffons, et pas la moindre lettre pour elle, ni sur la cheminée, ni sur la table, ni sur le lit.

–Décampé! le monstre a osé décamper! cria-t-elle, ébahie et navrée.

Et elle ajouta, en crispant les deux poings:

–Mais on te retrouvera, mon bonhomme, on te retrouvera!.

Maintenant qu’Aristide n’était plus là, qu’elle ne voyait plus sa grosse figure rougeaude, qu’elle n’entendait plus son bonjour familier, un regret immense oppressait son cœur. Des larmes coulaient de ses yeux comme si elle eût assisté à un enterrement douloureux, et elle se fût traînée à ses pieds pour obtenir son pardon.

–je le retrouverai! je le retrouverai! repétait-elle obstinément.

Le lendemain, elle commença ses recherches, anxieuse, importunant de ses questions les officiers qu’elle rencontrait; mais ceux-ci lui riaient au nez sans rien répondre, car Pégrimard avait fait la leçon aux camarades avant son départ.

Les deux femmes de Mademoiselle

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