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XIII

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Ils sont oubliés aussi, tous les amis de mon père qui, à la ducasse, emplissaient la maison et dévoraient en trois jours la montagne de viandes que le boucher de Carvin amenait dans sa charrette, la veille de la fête.

Je crois encore voir déballer les filets, les foies de veau, les rouelles, les côtelettes, les aloyaux, les saucisses, les têtes de veau, les gigots, les pieds de mouton, les jambons, les langues fumées, que sais-je? L’office en était pleine. Je sens encore le fort fumet se dégageant de la cuisine, et, par bouffées, s’échappant dans la rue au-devant des invités qu’il réjouissait. Ils arrivaient rouges et échauffés par la marche, les yeux allumés et s’épongeant le front de leur mouchoir; tous bien vivants, bien joyeux et tout au présent.

Il y avait parmi eux des types curieux et excellents.

Les repas se prolongeaient toute l’après-midi.

Où a passé tant de vive gaieté ?...

La vie d'un artiste : Art et nature

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